Vos réactions...

Par La rédaction  |   |  2242  mots
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Chers lecteurs,

Vous êtes nombreux, via Twitter, Facebook ou par mail à nous avoir adressé des messages de soutien dans cette période difficile que traverse notre journal. Nous vous en remercions. Si vous souhaitez réagir, l'espace "Commentaires" ci-dessous est le vôtre.

Messages de soutien

Jean Christophe Gallien, conseil en communication d'influence, Professeur associé à l'Université Paris 1 La Sorbonne, membre de la SEAP, Society of European Affairs Professionals

Lettre ouverte au Président de la République : la presse est un actif industriel de la Marque France

La réindustrialisation du pays est une nécessité qui, si elle ne peut se décréter, doit être la priorité du pays. Elle est l'un des rares remparts à notre portée de citoyen à notre effacement économique programmé par les acteurs extérieurs du marché.

Notre pays a connu des vagues récurrentes de désindustrialisation depuis maintenant 30 ans. Une des plus marquante, des plus inscrite dans l'inconscient collectif fut celle de la sidérurgie. Elle s'achève seulement aujourd'hui. Elle a produit des effets ravageurs dans ses géographies d'intervention et au delà dans les esprits de nos concitoyens et de leurs familles. Il s'agissait d'une véritable défaite économique et sociale. Comme le début d'un démantèlement. Pourtant beaucoup d'efforts furent consentis. Résistance, revente, puis impuissance accompagnée, le paysage est aujourd'hui celui d'une désertification économique sans futur réel de reconversion.

Il n'y a pas de développement durable sans industrie. Il faut l'affirmer haut et fort.

Et pas d'industrie sans industrie des médias. Je ne parle pas seulement de l'audiovisuel ou des médias 1ou 2.0.

Je veux parler des médias papiers, de la presse, et en particulier de la presse quotidienne. Oui chaque jour un miracle industriel se produit. Une rédaction produit un contenu que des imprimeries vont produire et que des diffuseurs vont nous délivrer. Au delà, nous avons là à faire à de véritables marques industrielles. Dotée d'une histoire, d'un positionnement, d'extensions, de produits dérivés, de clients ... bref d'un patrimoine à la fois matériel et immatériel qu'il semble malheureusement difficile aujourd'hui à valoriser.

Je pense en particulier à la Tribune qui fut en son temps propriété peu chèrement payée par le président d'une marque audiovisuelle à la recherche d'une légitimation corporate et du contenu professionnel associé pour ses médias à travers un cobranding cohérent certes mais qui fut malheureusement écourté une fois la valeur obtenue.

Pourtant la presse quotidienne est un produit majeur du Made in France et un actif essentiel de la Marque France. La presse quotidienne est, au delà, un élément du patrimoine géopolitique de notre pays, une dimension essentielle de notre soft diplomacy.

Au moment où nous nous félicitons de l'arrivée de déclinaisons de sites d'information comme le Huftington Post, de magazine comme Vanity Fair, nous ne pouvons accepter de laisser disparaître de notre espace médiatique national des marques telles que La Tribune ou France Soir. C'est aussi, et surtout même un enjeu démocratique qui dépasse ceux légitimes du Made In France. Nos kiosques ne peuvent présenter que 6 quotidiens nationaux dont un s'occupe uniquement de sport. Il en va de notre message à nos générations futures, au reste de l'Europe et du Monde. Cette industrie a besoin et mérite un accompagnement spécifique proche de celui de la culture et du patrimoine. Il faut l'inventer et vite car il y a urgence. Le savoir faire industriel qui disparaît ne revient plus. Il serait triste pour notre pays que celui de la presse s'efface peu à peu.

Maurice LEVY (président du directoire de Publicis Groupe)

Je suis bien entendu triste pour vous, pour tous les journalistes. J'en connais certains: ce sont de bons professionnels et des gens bien. Ils ne méritent pas cela. J'espère que sous une forme ou sous une autre La Tribune continuera. Bon courage.

Alexia Bohar, chargée des relations presse et publiques chez Dyson France

Aujourd'hui c'est la lectrice fidèle que je suis qui vous écrit pour revendiquer mon attachement à ce beau titre et mon admiration pour le travail de ses journalistes. Je sais le combat que mène La Tribune pour continuer à faire entendre sa voix, une voix différente et unique dans la presse française actuelle. Je tenais simplement à vous manifester mon soutien,

Walter BOUVAIS (co-fondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco)

Je tiens à vous dire l'admiration que j'ai pour cette bagarre que vous menez depuis tous ces mois. Comme lecteur (notamment de votre excellente appli iPad), comme confrère, comme entrepreneur, je suis triplement touché par ce qui vous arrive.

J'ai le sentiment que, malgré la difficulté du moment, votre journal en sortira vivant et grandi, d'une façon ou d'une autre.

Daniel KARYOTIS (président du Directoire de la Banque Palatine)

Toute mon amitié et mon soutien

Antoine GOSSET-GRAINVILLE (directeur général adjoint du groupe Caisse des Dépôts)

Bon courage à vous et à toute l'équipe.

Jacques HARDOIN (directeur général du groupe La Voix)

Croyez à toute ma sympathie dans cette période difficile pour La Tribune. Vous avez mis toute votre énergie au service du journal et cela n'a pas été suffisant compte tenu de la période que nous vivons. Les années 2012 et 2013 seront très difficiles à traverser pour tous nos titres. Bon courage à vous pour la suite.

Jean-Michel VENET ("Senior International Operational Marketing Manager" chez Viaccess)

Bonjour, Un message de soutien "spontané" à votre journal et son équipe, que je lis depuis des années. Tenez bon. Bien cordialement.

Marie-Joëlle THOMAS (directrice associée, BG Presse)

Et pourquoi vous ne lanceriez pas, en parallèle, une souscription auprès de vos lecteurs et/ou abonnés. C'est ce qu'a fait Bakchich infos... J'avais souscrit pour 200 euros, à titre personnel. BG Presse serait prête à le faire pour que le journal continue !!!

Patrick Bloche, secrétaire national chargé des médias au Parti socialiste

La direction du journal La Tribune vient d'annoncer qu'avant la fin de l'année, elle demanderait le placement de l'entreprise en redressement judiciaire et a parallèlement annoncé un plan de cession et la recherche d'un repreneur. Depuis des mois les salariés du journal se mobilisent, dans une grande solitude, pour alerter sur la situation du journal et tenter de trouver des solutions. Or, de par son existence même, La Tribune seul journal économique ne dépendant pas d'un grand groupe, contribue au pluralisme dans le domaine de l'information économique. C'est pourquoi on peine à comprendre le silence et l'inaction du gouvernement, qui devrait pourtant tout faire pour assurer les conditions d'un réel pluralisme de l'information. Le résultat est cette douloureuse annonce. Le Parti socialiste tient à assurer les salariés de La Tribune de son soutien.

Association des journalistes économiques et financiers (AJEF)

Pour que vive La Tribune

 

Un journal qui cesse de paraitre, c'est un espace de démocratie que l'on abandonne. Autant dire que le sort de La Tribune, de ses journalistes, de ses personnels, de ses lecteurs, n'est pas seulement l'affaire d'une entreprise de presse frappée, comme d'autres, par une crise structurelle et par l'impact du ralentissement brutal de la conjoncture. Il concerne tous ceux qui attachent de l'importance au devoir d'informer. Une mission à laquelle l'équipe de La Tribune s'est consacrée depuis de longues années. Avec un professionnalisme reconnu par tous.

C'est au nom de ces impératifs et de la pluralité de l'information que l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF) tient à exprimer toute sa solidarité avec les journalistes et les personnels de La Tribune.
La Tribune doit continuer à vivre. Pour elle-même et pour nous tous. Pour continuer à défendre une information indépendante, au service du plus grand nombre, un objectif auquel l'AJEF et ses quelque 200 adhérents provenant de tous les médias, français et internationaux, sont attachés.

 

Régis Dos Santos, président national du SNB-CFE/CGC (syndicat national de la banque et du crédit)

LA TRIBUNE DOIT VIVRE !

Nous pouvons, et nous devons agir !

 

La question de la survie de La Tribune, second quotidien économique français, est sur la table. Jeudi 24 novembre 2011, la direction de La Tribune a demandé son placement en redressement judiciaire. La date de la « mise en bière » est déjà connue : si, au 15 janvier 2012, il n'y a pas d'offre crédible pour qu'il puisse continuer à exister en tant que quotidien papier, ce sera la liquidation pure et simple.

L'avenir de centaines de salariés est bien évidemment posé. Mais aussi, et surtout, celui du pluralisme de la presse économique nationale....

 

Ce dépôt de bilan marquerait un nouvel - et insupportable - appauvrissement de l'offre de lecture quotidienne dans notre pays. La Tribune est, à ce jour, le seul quotidien économique indépendant de groupes industriels. S'il disparaît, Monsieur Bernard Arnault, propriétaire des Echos, sera seul maître à bord de l'information économique nationale. Est-ce cela le futur pluralisme à la française ? L'avenir du second quotidien économique français, dont l'utilité est reconnue par tous les acteurs du monde économique, est maintenant entre les mains du gouvernement et des parlementaires. L'indépendance et le pluralisme de l'information sont des questions d'intérêt général. Sauver ce journal n'est pas une question d'argent. En effet, il y a quelques mois, plus de 250 millions d'euros ont été mis sur la table pour sauver Le Monde, plus de 150 étaient proposés pour racheter Le Parisien... La Tribune n'a besoin que de "quelques" millions d'euros.

 

Nous devons agir auprès de nos Directions !

 

Il est clair que si La Tribune disparaît, il ne restera plus que Les Echos pour traiter l'information économique au quotidien. Avec l'approche d'une campagne électorale présidentielle dont l'un des débats et enjeux majeurs sera l'économie, il est indispensable que la pluralité de la presse économique soit donc préservée !

Nous pouvons, et nous devons agir, chacun à notre niveau. Ainsi, en ce qui nous concerne, nous devons intervenir auprès de nos Directions Générales, Directions Commerciales et/ou du Réseau, Directions des Ressources Humaines, etc.... pour que les abonnements à La Tribune ne soient pas résiliés et que les réabonnements soient bien effectués ! Les collaborateurs de La Tribune semble déjà constater de premières défections parmi les abonnés.... Nos établissements de la banque, de la finance et du crédit sont parmi les plus importants clients abonnés : il faut que nous intervenions pour qu'ils le restent !

 

Mobilisons nous et intervenons auprès de nos Directions pour qu'ils renouvellent TOUS les abonnements !

 

Le groupe socialiste du Sénat

David Assouline et les sénateurs socialistes sont extrêmement préoccupés de l'évolution de la situation de La Tribune dont la direction a annoncé, ce matin, son intention de se placer en situation de redressement judiciaire, après avoir bénéficié d'une procédure de sauvegarde depuis un an.

Le tribunal de commerce de Paris se prononcera en janvier sur le sort définitif du quotidien et désignera un hypothétique repreneur de ce titre.

Alors que le personnel de La Tribune se trouve dans une situation d'extrême précarité et multiplie les alertes depuis des mois en direction des pouvoirs publics, David Assouline et le Groupe Socialiste s'étonnent du mutisme de l'exécutif dans cette affaire. On peut s'interroger légitimement sur cette passivité qui ne pourra que favoriser sa concurrence, au détriment du pluralisme de la presse.

Si La Tribune, l'un des rares quotidiens indépendants, devait disparaître ou être absorbé, un coup de plus serait porté à l'indépendance de la presse.

SPQN (syndicat de la presse quotidienne nationale)

A l'heure où l'opinion française a plus que jamais besoin d'informations de qualité sur les événements du monde, la mise en perspective des débats autour des présidentielles et l'actualité économique, les éditeurs du SPQN pensent indispensable que le pluralisme de la presse soit fort dans notre pays, et soutiennent les efforts développés par la Tribune pour sa pérennité.

L'ensemble des éditeurs de la presse quotidienne nationale poursuivent leur développement notamment sur internet, autour de leur identité forte de production d'information générale. La Tribune s'est inscrite dans cette évolution, avec des succès tangibles.

Aujourd'hui, tous les groupes de PQN continuent de se développer en maintenant les niveaux de lecture traditionnelle (papier), en enregistrant des progressions spectaculaires de leurs audiences web, et en diversifiant leurs activités (conférences, salons, courses, voyages, e -commerce...).

A ce titre, la PQN est essentielle à la vie citoyenne. Grâce à 3 000 journalistes, chacun expert dans son domaine, la PQN sélectionne l'information, la hiérarchise, lui donne un sens, et établit un lien de confiance avec ses lecteurs dont elle partage l'univers de valeurs et d'opinions.

C'est ainsi que 20 millions de Français, en progression de 5.3 % en un an, sont chaque semaine en contact avec une marque de la presse quotidienne au travers du quotidien lui-même, de son site internet ou d'un supplément magazine (source EPIQ / Audipresse). Chaque mois, plus de 80 % des cadres, des dirigeants d'entreprises, des professions libérales et des hauts revenus lisent les différents supports de la PQN (Source Prémium / Audipresse).