"La pérennité de LCI est assurée", s'est félicité jeudi le PDG de TF1 Nonce Paolini. En effet, sa chaîne d'information était confrontée à un défi: sa diffusion en exclusivité sur CanalSat s'est terminée fin décembre, et avec elle un généreux contrat de 15 millions d'euros par an. LCI, après avoir songé à devenir une chaîne gratuite, a finalement trouvé une solution en restant payante, mais en étant présente chez tous les distributeurs: Bouygues Telecom, Orange (où elle est dans le basique), SFR, Numericable et CanalSat (en non exclusif). Tous sauf Free, avec qui les négociations n'ont pas abouti.
Au total, Nonce Paolini a même assuré recevoir des opérateurs télécoms plus d'argent que les 15 millions d'euros versés par CanalSat. Toutefois, LCI n'a pas encore retrouvé les 21 millions d'euros qu'elle recevait au total -Numericable inclus. Mais, étant plus largement distribuée, la chaîne aura plus de spectateurs potentiels: "10 millions, contre 5 ou 6 auparavant", selon Nonce Paolini. Elle peut donc espérer "3 à 4 millions d'euros de recettes publicitaires supplémentaires, par rapport aux 7-8 millions engrangés actuellement".
Mais LCI - qui a aussi recruté Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin comme éditorialistes - reste déficitaire, avec "3 à 5 millions de pertes sur un budget de 40 millions". Et Nonce Paolini a refusé de promettre un retour à l'équilibre, s'engageant juste à contenir les pertes au niveau actuel.
Un "happy end" donc après le discours alarmiste tenu l'an dernier. "On a dit que nous faisions du chantage social, mais c'est faux. La survie de LCI était en jeu", a assuré la directrice de l'information Catherine Nayl. "Ca m'aurait fait de la peine de licencier tout ce petit monde", a ironisé Nonce Paolini.