Les quatre journalistes français détenus en Syrie libérés rentreront dimanche en France

Retenus en otages en Syrie depuis juin 2013, Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été retrouvés mains attachées et yeux bandés dans la province de Sanliurfa. Certains s'interrogent déjà sur les contreparties payées par la France.
Des ballons à l'image des quatre journalistes français avaient été relâchés devant la Tour Eiffel le 6 décembre 2013. REUTERS/Jacky Naegelen

Les quatre journalistes français otages en Syrie sont "libres" et "en bonne santé", a annoncé samedi François Hollande, en exprimant son "immense soulagement". Enlevés en juin, les quatre hommes "rejoindront la France dans les prochaines heures", ajoute la présidence de la République dans un communiqué.

Les médias turcs avaient rapporté peu avant que les journalistes français avaient été retrouvés samedi par des militaires turcs à la frontière entre les deux pays. Retenus en otages en Syrie depuis juin 2013, Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres ont été retrouvés mains attachées et yeux bandés dans la province de Sanliurfa, précise l'agence de presse Dogan, selon laquelle des inconnus les ont amenés à la frontière tard vendredi soir.

"C'est très agréable de voir le ciel"

"Merci beaucoup", a déclaré Didier François après sa libération, dans une vidéo diffusée par une télévision turque, où les quatre hommes apparaissent souriants.

"C'est très agréable de voir le ciel, de pouvoir marcher, de pouvoir parler librement", ajoute le reporter d'Europe 1, en faisant part de son espoir de revenir rapidement en France.

Quid des contreparties ?

Leur libération, souligne le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius dans un communiqué, "est le résultat d'un travail long, difficile, précis, nécessairement discret".

Alain Marsaud, ancien magistrat chargé des dossiers de terrorisme aujourd'hui député UMP des Français de l'étranger, a estimé sur I>Télé qu'"il y a toujours une contrepartie" et que "si ce n'est pas nous qui payons, c'est d'autres qui payent à la place".

"Nos amis, soit qataris soit des Emirats arabes unis, ont dû faire un geste", a-t-il ajouté.

"Est-ce que ce geste c'est de l'argent, est-ce que ce geste ce sont des armes ? Nous le saurons peut-être un jour, peut-être qu'on ne le saura jamais."

Deux autres ressortissants français toujours détenus

Dans son communiqué, François Hollande a pour sa part indiqué "partager la joie des familles de nos compatriotes qui ont enduré, avec un grand sens des responsabilités, l'angoisse de cette épreuve" et "salue aussi tous les proches qui ont marqué leur solidarité autour" des quatre hommes.

Le chef de l'Etat "affirme son attachement profond à la liberté de la presse, qui impose le respect indispensable de la sécurité et de l'intégrité des journalistes dans leur rôle d'information".

Toutefois, il "reste préoccupé par le sort des deux autres ressortissants français toujours détenus au Sahel". Il "réaffirme son soutien à leurs familles et rappelle sa détermination et la mobilisation sans relâche des services de l'Etat pour obtenir leur libération".

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Commentaires 6
à écrit le 19/04/2014 à 22:16
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Qu'est ce qu'ils ne feraient pas pour remonter sa cote de popularité.

à écrit le 19/04/2014 à 18:18
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Tiens... encore la barbe ????

à écrit le 19/04/2014 à 15:48
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" combien ça a couté au contribuable ? "

le 20/04/2014 à 8:36
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Pourquoi mon commentaire sur le QUATAR n'est il pas posté ? Incompatible avec votre ligne éditoriale ?

à écrit le 19/04/2014 à 13:10
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dans la mesure où il s'agit de "confreres journalistes" on n' a pas fini d'etre abreuvé dans la presse papier, TV et internet. Les autres otages détenus au SAHEL depuis plus longtemps ne méritent ils pas un peu plus d'articles dans vos éditoriaux ?

le 19/04/2014 à 20:19
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ils ont des chances d'etre libérés la veille des elections européènnes ou bien quand HOLLANDE atteindra 15% dans les sondages

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