Fonds pour la presse : Google affiche ses ambitions européennes

Le moteur de recherche a annoncé mardi le remplacement du fonds pour l'innovation numérique de la presse, spécifique à la France, par un dispositif plus large, concernant toute l'Europe, et mieux doté. Google s'est associé à huit éditeurs européens.
Doté de 60 millions sur trois ans, le FINP était né d'un accord entre Google et l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG).

C'est en quelque un sorte la fin d'une exception française. Google et huit éditeurs européens, dont Les Échos, The Guardian, El Pais ou Die Zeit, lancent mardi 28 avril un fonds doté de 150 millions d'euros sur trois ans pour "soutenir le journalisme de qualité" par "la technologie et l'innovation". Baptisé Digital News initiative (DNI ou Initiative pour le journalisme numérique), le dispositif mis en place dans les prochains mois remplacera le fonds pour l'innovation numérique de la presse (FINP), né en France début 2013 et unique au monde pour l'instant.

Doté de 60 millions d'euros sur trois ans, le FINP était né d'un accord entre Google et l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG). Après avoir distribué une quinzaine de millions d'euros en 2013 et 2014 à une vingtaine de projets en France, il restera actif jusqu'à fin 2015, début 2016.

Outre les quatre éditeurs déjà cités, le DNI comptera également le FAZ allemad, le FT britannique, NRC Media aux Pays-Bas et La Stampa en Italie, ainsi que des organisations telles que European journalism centre, le Global editors network ou l'International news media association.

"Accroître le degré d'engagement"

Ce futur mécanisme, que pourront rejoindre d'autres éditeurs européens en cours de route, précise Google, s'articulera autour de trois axes : le développement de produits, le soutien à l'innovation (via le fonds de 150 millions d'euros), la formation et la recherche.

Google et les éditeurs vont ainsi mettre en place un groupe de travail pour "accroître le revenu, le trafic et le degré d'engagement" des lecteurs sur internet, explique le géant de la Silicon Valley dans son communiqué.

Enfin, pour la formation et la recherche, le moteur de recherche indique qu'il va notamment proposer aux médias des "développeurs dédiés basés à Paris, à Hambourg et à Londres pour travailler avec les salles de rédaction" et "des ressources et des outils en ligne repensés pour les journalistes".

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 28/04/2015 à 9:04
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Donc n sanctuarise un oligopole pour masquer un monopole... Elle est pas belle la vie?

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