Mathieu Gallet aurait payé un conseiller en image 90.000 euros

Par latribune.fr avec AFP  |   |  376  mots
Le Pdg de Radio France, Mathieu Gallet.
Nouvelle révélation gênante du "Canard enchaîné" pour le Pdg de Radio France. Selon l'hebdomadaire, un ancien expert d'Euro RSCG aurait offert ses services à Mathieu Gallet, sans aucun appel d'offres.

Nouveau scandale en vue pour Mathieu Gallet. Le Pdg de Radio France, déjà affaibli par une polémique sur les frais de rénovation de son bureau, aurait engagé un consultant pour gérer son image, pour la somme de 90.000 euros par an, et cela, sans appel d'offres (cf. seuils de procédure et publicité des marchés publics), selon une information du Canard enchaîné à paraître mercredi 25 mars. Contactée par l'AFP, la direction de Radio France n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat.

Denis Pingaud, ancien d'Euro RSCG qui a fondé sa propre société de communication, Balises, est rémunéré "autour de 90.000 euros par an" pour conseiller Mathieu Gallet, affirme l'hebdomadaire. Le Pdg de Radio France s'était déjà attaché les services de ce spécialiste de la communication lorsqu'il dirigeait l'Institut national de l'audiovisuel (INA), selon Le Canard enchaîné.

Concurrence obligatoire

L'hebdomadaire affirme aussi que les conditions dans lesquelles ce nouveau contrat a été conclu ne sont pas conformes à la loi :

"Depuis une ordonnance de 2005, les textes exigent pour ce type de marché une mise en concurrence dans les entreprises publiques."

Et l'affaire de la rénovation de son bureau se complique

Concernant le coût de la rénovation du bureau de Mathieu Gallet qui a fait polémique, Le Canard remet en question le montant de 70.000 euros imputé à la restauration des "boiseries et meubles anciens" en palissandre. Il affirme avoir retrouvé l'artisan qui a réalisé les travaux et qui assure les avoir facturés 35.494 euros. "Comment la dépense bondit-elle alors de 35.494 à 70.000 euros?", s'interroge Le Canard.

"Calomnies" et "campagne de déstabilisation"

Selon les explications obtenues par l'hebdomadaire auprès de Radio France, "un peu moins de 20.000 euros" ont été facturés pour "démonter et remonter les boiseries qui avaient été mal montées, ce qui a été demandé à un autre menuisier".

"Beaucoup de calomnies circulent sur mon compte, comme le fait que j'aurais voulu changer le cuir de la voiture de mon prédécesseur, ce qui est totalement faux. Je vois bien le type de campagne de déstabilisation qui semble s'organiser. Je m'attends à d'autres prétendues révélations", s'est défendu Mathieu Gallet dans un entretien au Monde, lundi.