Redevance audiovisuelle : les ordinateurs dans le collimateur

En remettant ce mercredi un rapport sur les comptes de France Télévisions, des sénateurs préconisent d'élargir l'assiette de la redevance audiovisuelle, une fois la suppression totale de la publicité. Ordinateurs et résidences secondaires sont visés.
(Crédits : © 2010 Thomson Reuters)

 "Il apparaît que la redevance doit constituer l'outil de financement majeur de France Télévisions", estiment les deux sénateurs, Claude Belot (UMP) et Catherine Morin-Desailly (UC), auteurs d'un rapport remis publiquement ce mercredi et portant sur les comptes du groupe audiovisuel public.

Or, la suppression partielle de la publicité à partir de 20 heures décidée dans le cadre de la réforme de l'audiovisuel a été compensée par une taxe imposée aux groupes de télécommunication. Taxe que conteste Bruxelles. Par conséquent, "Continuer à financer la réforme par ces moyens (les taxes, NDLR) ne paraît pas très prudent", estiment les auteurs du rapport.

Aussi suggèrent-ils, d'élargir l'assiette de la redevance à l'ensemble des ordinateurs et aux résidences secondaires et ce dès 2012, date prévue pour la suppression totale de la publicité. Une disposition qui permettrait, d'après leurs estimations, de récupérer 220 millions d'euros.  Le rapport plaide également en faveur de la fin du parrainage, "forme détournée de publicité et qu'il nuit fortement à la visibilité de la suppression de la publicité traditionnelle".

En revanche, si, comme le réclament certains, la publicité devait finalement être maintenue en journée, les deux sénateurs envisagent de limiter l'élargissement de la redevance aux ordinateurs et renoncer à taxer les résidences secondaires.

Dans une lettre adressée la semaine dernière au président de la République, les médias privés (Canal Plus, M6, TF1...) ont de leur côté demandé d'aller au bout de la réforme supprimant intégralement la publicité de France Télévisions.

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