Le discours optimiste de Publicis n'a pas convaincu les marchés

Publicis, qui vient de publier un chiffre d'affaires pour le troisième trimestre en hausse 7,5 % à 1,4 milliard d'euros, table sur une fin d'année difficile. Mais le président du directoire, Maurice Lévy, est confiant pour 2012.
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Publicis, le premier groupe publicitaire français et le troisième au niveau mondial, ne cache pas qu'il redoute un ralentissement de son activité pour la fin de l'année. Pourtant le troisième trimestre 2011 a été bon, dépassant même les attentes du marché, avec un chiffre d'affaires en hausse de 7,5% à 1,4 milliards d'euros, selon un communiqué de presse.

Sur les neuf premiers mois de l'année, il s'est élevé à 4,1 milliards d'euros, en hausse de 6,7% par rapport à la période correspondante de 2010. Sur le troisième trimestre, la croissance organique a progressé de 6,4 %, "soutenue notamment par la bonne tenue de ses marchés européens en dépit des inquiétudes liées aux problèmes de dette souveraine dans la région".

Les objectifs pour 2011 seront atteints

Pour Maurice Lévy, président du directoire, ce bon trimestre ne doit pas masquer une certaine inquiétude pour la fin de l'année. Il anticipe en effet un ralentissement "ponctuel" de la croissance au quatrième trimestre. Une baisse de régime qui ne devrait pas empêcher Publicis, a-t-il ajouté, "d'atteindre son objectif en termes de revenues et de faire mieux que le marché en 2011". "La marge opérationnelle du groupe en 2011 devrait être comparable à celle de 2011", a-t-il affirmé, et ce "malgré une dégradation au premier semestre sous le coup de la hausse des dépenses salariales et des acquisitions".

Confiant pour 2012

Malgré les incertitudes liées à la conjoncture économique qui pèsent sur les principaux clients de Publicis, Maurice Lévy reste confiant pour 2012. Car, pour l'instant, les clients "maintiennent leurs dépenses de marketing". "Je n'ai pas aujourd'hui d'informations qui me conduiraient à penser que l'on va entrer dans un cycle récessif", a-t-il déclaré. Avant d'ajouter : "pour l'instant, nous avons des effritements, de l'érosion, des petites coupes qui interviennent ici et là". Enfin, Maurice Lévy a rappelé que l'année 2012 serait marquée par la conjonction des Jeux olympiques, du championnat d'Europe de football et des élections, notamment aux Etats-Unis, des manifestations porteuses pour les investissements publicitaires.

Des recettes publicitaires en hausse de 5% pour 2012

La plupart des agences, dont ZenithOptimedia, filiale de Publicis, tablent sur une progression des recettes publicitaires mondiales d'environ 5% pour 2012, une estimation que partage le dirigeant de Publicis. Le groupe français sera en mesure de faire mieux que le marché l'an prochain et en 2013 en termes de croissance comme en termes de marge, a promis Maurice Lévy.

Le titre Publicis chute

Reste que ce discours optimiste n'a pas convaincu le marché, le titre était en baisse de 3,7% à midi. Les attentes du marché étaient élevées après les résultats supérieurs aux anticipations annoncés mardi par le numéro deux mondial, l'américain Omnicom, qui a été le premier à dévoiler ses chiffres du troisième trimestre.

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