L'avenir de la vente aux enchères se jouera-t-il en ligne ?

Lancée en 2008, Catawiki, une start-up hollandaise de vente aux enchères vient de lever 75 millions d’euros via le fonds Lead Edge Capital. Elle espère accélérer son expansion à l'étranger, mais bien qu'elle se veuille haut de gamme, elle n'évite pas la comparaison avec le géant eBay.
Les ventes aux enchères de la start-up débutent tous les vendredis à midi et durent une semaine. Le prix de départ peut être fixé à un euros, ce qui est plutôt attractif par rapport aux enchères classiques.

Oubliez la salle des ventes, désormais les enchères peuvent aussi se jouer derrière vos écrans. C'est ce que propose le site Catawiki, qui vend en moyenne 15.000 lots chaque semaine, comme des jouets Lego, des voitures de collection, des poupées Barbie ou encore des bijoux.

La start-up hollandaise créée il y a 7 ans par un collectionneur de bandes dessinées,  René Schoenmakers et un développeur, Marco Jansen, affiche d'excellents résultats. Du moins l'entreprise affirme-t-elle avoir (sur le dernier exercice) augmenté ses revenus de 300%, sans toutefois communiquer de chiffres.

Après avoir réalisé une précédente levée de fonds de 10 millions d'euros en 2014, la start-up a annoncé un nouveau tour de table. Grâce aux 75 millions d'euros tout juste récoltés, Catawiki a indiqué dans un communiqué qu'elle souhaitait recruter des commissaires priseurs et des développeurs, tout en accélérant son expansion à l'étranger. Actuellement, la plate-forme de vente aux enchères en ligne compte 200 employés, répartis dans toute l'Europe, parmi lesquels 86 experts pour estimer et certifier la qualité des objets mis en vente.

Une sélection d'objets rares...

Et pour cause Catawiki assure sélectionner scrupuleusement tous les objets mis en ligne et garantit même une certaine originalité :

"Nous vendons uniquement des objets rares, spéciaux ou uniques. Notre but est de faire des ventes de minimum 75 euros" a précisé le service communication de la start-up, joint par La Tribune.

...sur photos uniquement

Concrètement, lorsqu'un vendeur désire déposer une annonce, un commissaire priseur l'étudie avant de la valider. Problème: les experts se basent uniquement sur des photographies prises par l'internaute. Un système qui semble donc relativement risqué quand on connaît les prouesses de Photoshop.

Alors afin de rassurer les acheteurs en cas de litige, le site demande à tous ses utilisateurs de fournir une copie de leur carte d'identité avant leur inscription. Cela dit, seuls quelques retards de livraison seraient à déplorer à en croire les commentaires d'internautes déçus sur Facebook.

Un deuxième "Ebay" ?

Cependant, notons que si le site se défend d'être un "deuxième Ebay", il propose tout de même,  comme celui-ci,  des cassettes VHS, des pogs, de banals DVD à 5 euros, des télécartes ou encore des tableaux de Chagall à... 10 euros.

Catawiki

Ce qui n'est pas très surprenant dans la mesure où le site, mis à part un portail spécialement dédié aux collectionneurs, est ouvert aux vendeurs de tous bords.

Rien à voir donc, avec le site internet de Christie's ou encore celui de l'allemande Auctionata, bien plus sélectifs concernant les produits mis en vente. Catawiki s'apparente donc plus à Ebay, semble-t-il, qui s'était également lancé sur le principe d'enchères aux gammes de prix très larges.

Pour l'heure, depuis sa création, le lot le plus cher a avoir été vendu sur le site hollandais est un squelette de pterosaure, un dinosaure volant, pour la somme de 150.000 euros. Dans le classement arrive ensuite la première bande dessinée de Tintin, datant de 1930, qui a été achetée pour 30.000 euros. Des transactions, sur lesquelles Catawiki se rémunère à hauteur de 9%.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.