11 millions de Français surfent en 4G

Un abonné mobile sur sept en France dispose d'un forfait et d'un smartphone compatibles 4G, selon les derniers chiffres du régulateur, l'Arcep. Soit moins que la somme des chiffres revendiqués par les opérateurs, qui seraient légèrement gonflés.
Delphine Cuny

Qui triche ? Tous peut-être ! Le nombre d'abonnés à la 4G annoncés par l'Arcep, le régulateur des télécoms, ce jeudi soir, est inférieur à la somme des chiffres revendiqués par les opérateurs : à la fin décembre, 11 millions de Français étaient des clients actifs au très haut débit mobile, disposant « à la fois d'une offre 4G et d'un terminal compatible », soit 14% des abonnés à la téléphonie mobile, selon l'observatoire publié par le gendarme du secteur. Or si l'on additionne les chiffres des quatre opérateurs, il y en aurait 12,7 millions. En effet, Orange en revendique 3,7 millions (plus de 4 millions en février), Numericable-SFR en aurait 3,9 millions, Bouygues Telecom 3,1 millions tandis que Free a déclaré que 2 millions de ses clients utilisaient la 4G et consommaient 2Go par mois en moyenne.

« L'ARCEP attire l'attention du lecteur sur le fait que cette définition peut différer de celles des publications financières des opérateurs, dont certains comptabilisent, par exemple, les offres 4G commercialisées. Un client peut en effet souscrire à une telle offre mais ne pas disposer pour autant du terminal adapté ou de la couverture 4G » met en garde le régulateur.


Couverture 4G encore incomplète


Autrement dit, certains opérateurs embellissent, gonflent leurs chiffres, alors que l'Arcep prend une acception stricte de clients « ayant accédé au cours des trois derniers mois (en émission ou en réception) à un service mobile de transfert de données utilisant la technologie d'accès radio 4G. » Le régulateur se garde bien de montrer du doigt le ou les mauvais élèves.

Cependant, en matière de couverture 4G, l'Arcep avait mis les pieds dans le plat en juillet 2014, en dénonçant le manque de fiabilité des cartes de Free Mobile et de SFR, dont les réseaux ne couvraient à l'époque en très haut débit mobile que 24% et 30% de la population respectivement, contre « plus de 40% » annoncé par SFR dans ses publicités par exemple. Depuis, Free a accéléré son déploiement et annonce couvrir plus de 50% et viser les 60% en fin d'année. Numericable-SFR affirme qu'il a atteint les 50% à fin 2014, en partie grâce à son accord de mutualisation de réseaux avec Bouygues Telecom, qui couvre 71% de la population, juste derrière Orange, le numéro un, à 74%.

Deux ans après le vrai lancement commercial de la 4G à l'échelle nationale, après de petites ouvertures limitées à quelques centres-villes, le très haut débit mobile a incontestablement décollé.

> l'intégralité de l'observatoire de l'Arcep (voir page 18 sur la 4G)

Delphine Cuny

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Commentaires 3
à écrit le 17/05/2015 à 11:13
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c'est qui c'est 11 millions? Ce sont ceux qui ont un forfait compatible 4G qu'ils peuvent ou non l'utiliser?

à écrit le 03/04/2015 à 11:28
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11 millions avec un terminal 4G, donc moderne, la crise n'est donc qu'une peinture, un marronnier. Mon vieux Siemens a duré 9 ans avant sa noyade dans mon sac à dos(poreux) lors d'un long orage en montagne. Ils en font quoi du modèle précédent ? Dan...

à écrit le 03/04/2015 à 8:02
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Et quelques millions , surfent (!!!) en 512 K par vent arrière....!!!!!!mais on s'en fout !!!! sauf à payer des prestataires , paraboliques ....bien chers ....

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