Orange, Bouygues Telecom et SFR ont remporté ce jeudi le deuxième round des enchères leur permettant d'obtenir les licences pour les fréquences de téléphonie mobile de quatrième génération (4G). L'offre de Free a quant à elle été écartée, vient d'annoncer l'Arcep, le régulateur français des télécoms.Ces enchères ont rapporté 2,64 milliards d'euros.
Si l'on ajoute les 900 millions d'euros obtenus après le premier round d'enchères en septembre, concernant les fréquences hautes sur la bande 2,6 gigahertz, l'Etat empoche 3,6 milliards au total. Plus que ce qui était escompté.
En effet, lors du coup d'envoi des appels d'offres par le ministre de l'Industrie Eric Besson en mai dernier, ce dernier avait indiqué que "La somme des prix de réserve des différents lots est de 2,5 milliards d'euros, dont 1,8 milliard pour les fréquences de 800 MHz et 700 millions pour les fréquences de 2,67 gigahertz", a-t-il détaillé. "Ces prix correspondent à ceux pratiqués pour ces mêmes fréquences en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis. La France ne doit pas brader ses fréquences".
Dans un communiqué, SFR se félicite d'avoir mis la main sur ces fréquences dites en or.
Pas trop de regrets du côté de Free. "On avait dit qu'on serait raisonnable, et on avait également indiqué qu'on trouvait l'offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous. C'est l'argent qui a éliminé la concurrence", a commenté à l'AFP Maxime Lombardini, directeur général du groupe Iliad (propriétaire de Free). "On n'a pas de regrets. Si on avait pensé que c'était vital pour nous, on aurait été plus agressifs, et aujourd'hui on considère qu'on a tout ce qu'il nous faut" en termes de fréquences, a-t-il ajouté.
La technologie 4G doit permettre des débits plus rapides sur les réseaux de téléphonie mobile, à l'heure où de nouveaux usages comme la vidéo sur les smartphones font exploser le trafic de données.
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