Pour racheter les actifs portugais de l'opérateur télécom brésilien Oi, Altice devra céder ses deux filiales portugaise. La Commission européenne a autorisé lundi 20 avril le groupe de Patrick Drahi à racheter pour 7,4 milliards d'euros Portugal Telecom à condition que l'entreprise luxembourgeoise cède ses propres activités au Portugal. Le rachat avait été annoncé début décembre par l'opérateur brésilien.
Altice a proposé de céder les deux filiales qu'il possède au Portugal, Cabovisao et ONI, la première proposant des offres de télévision payante, d'internet et de téléphonie fixe aux ménages, la deuxième des services aux entreprises.
L'exécutif européen était préoccupé par le fait que le nouvel ensemble n'aurait pas suffisamment de concurrence dans les activités de télécommunications fixes, ce qui aurait pu entraîner à terme une hausse des prix. La CE a précisé avoir rejeté une demande de renvoi du dossier à l'autorité portugaise de la concurrence.
Près de 28 milliards d'euros d'acquisition en 2014
Pour Oi, la cession de ses actifs marque le dénouement d'une fusion ratée avec Portugal Telecom, qui visait à créer un opérateur transatlantique majeur dans le monde lusophone avec plus de 100 millions de clients. La fusion entre les deux groupes a échoué l'an dernier en raison de l'exposition de Portugal Telecom à la holding de la galaxie familiale Espirito Santo, après la découverte d'irrégularités comptables.
Le fondateur d'Altice, l'entrepreneur télécoms franco-israélien Patrick Drahi, a étendu ses activités dans le câble et les télécommunications mobiles en France, en Israël et en République dominicaine au cours des dernières années, avec des acquisitions d'une valeur totale d'environ 28 milliards d'euros l'an dernier, dont celle de SFR, le deuxième opérateur mobile français.
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(Avec Reuters)
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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