Discrètement, SFR, Orange et Bouygues ont augmenté leurs prix cet été

Par latribune.fr  |   |  612  mots
Les trois opérateurs télécoms Bouygues, SFR et Orange ont profité de l'été pour augmenter certains de leurs abonnements, sans informer les consommateurs de manière claire, dénonce l'UFC-Que-Choisir.
Les trois opérateurs ont profité de l'été pour augmenter discrètement les prix de certains de leurs abonnements, sans prendre la peine d'en informer correctement les utilisateurs, dénonce l'UFC-Que-Choisir.

Clients chez SFR, Orange ou Bouygues, vérifiez vos factures. Dans une nouvelle publication, l'organisme de défense des consommateurs l'UFC-Que-Choisir dénonce les pratiques estivales des trois opérateurs télécoms, qui ont profité de la torpeur de l'été pour augmenter discrètement les tarifs de certains de leurs abonnements.

Des augmentations entre 1 et 5 euros par mois

De tous, SFR a été le plus avide. L'opérateur a appliqué à la plupart de ses forfaits fixes et mobiles une augmentation située entre 2 et 5 euros par mois. Y compris sur l'offre low cost Red by SFR, qui coûte 1 à 2 euros de plus par mois.

De son côté, Bouygues a eu recours à un stratagème pour justifier l'augmentation. L'opérateur a décidé de facturer en supplément les frais de location de sa BBox Miami, qui étaient jusqu'à présent inclus dans le forfait. Cela équivaut à une augmentation de 3 euros par mois.

Enfin, Orange a fait passer le prix de son offre fixe Découverte Internet de 21 à 24,99 euros (+3,99 euros par mois) et celui de son forfait mobile Mini de 14,99 euros à 16,99 euros (+2 euros par mois), dénonce l'UFC-Que-Choisir.

"Ce n'est pas la première fois que les opérateurs profitent de l'été pour procéder à des hausses de tarifs, mais l'ampleur et la forme sont inédites cette année, notamment parce que contrairement aux années précédentes, celles-ci s'appliquent à tous, y compris aux abonnés actuels", écrit l'organisme.

Des courriels d'information "loin d'être limpides" pour les clients

L'association de consommateurs déplore aussi le manque de transparence volontaire des opérateurs télécoms, et notamment de SFR. Comme le leur impose l'article L. 224-33 du code de la consommation, les opérateurs ont bien informé les clients concernés. Mais les courriels reçus, qui ressemblaient davantage à des publicités, étaient "loin d'être limpides":

"Pour apprendre que leur forfait allait augmenter, les clients SFR ont dû lire jusqu'au bout un mail intitulé « Souriez, vous êtes surclassé »,qui mettait surtout en avant la possibilité d'accéder désormais à de nouvelles chaînes de télé voire, pour les clients mobiles, aux appels illimités. L'augmentation de tarif, elle, était bien indiquée, mais plus bas et en petits caractères", explique l'UFC-Que-Choisir.

Bouygues est aussi dans la ligne de mire, puisque le courriel envoyé aux utilisateurs annonçait principalement la possibilité d'accéder à des dizaines de journaux et magazines sur smartphone et tablette.

Les consommateurs ont 4 mois pour résilier leur abonnement sans frais

L'une des raisons de ces augmentations discrètes et de cette communication a minima, pourrait être que suite à un changement de prix, les consommateurs peuvent, s'ils le souhaitent, résilier leur forfait sans frais, conformément à l'article L 224-33 du code de la consommation.

Mais ils doivent faire vite : ils ne disposent que de 4 mois, à partir du changement de tarif, pour résilier leur abonnement sans frais. "Au-delà de cette période, la modification sera considérée comme acceptée par le client", précise le code de la consommation.

Ceux qui ne souhaitent pas sanctionner cette pratique par une résiliation de leur abonnement peuvent toutefois consulter les modalités d'application. Certains clients peuvent en effet conserver l'ancien tarif à condition d'en faire la demande, explique l'UFC-Que-Choisir. C'est le cas, par exemple, des abonnés fixes de SFR.

Quant à ceux pour qui l'augmentation de tarif est inéluctable, ils ne doivent pas hésiter à appeler leur opérateur pour négocier un maintien des anciennes conditions, au moins pendant un certain temps. Il arrive que certains acceptent ce genre d'arrangement plutôt que de voir partir un bon client".