
Même si la 5G compte, à ce jour, bien peu de clients dans l'Hexagone, les opérateurs continuent de déployer cette technologie amenée à prendre le relais de la 3G et de la 4G. D'après les derniers chiffres de l'Agence nationale des fréquences (ANFR), quelques 36.868 sites 5G ont été autorisés en France au 1er novembre. D'après les opérateurs, les trois quarts sont « techniquement opérationnels ». C'est-à-dire qu'ils émettent des ondes radio, mais ne sont pas encore commercialement accessibles. « Sur le mois d'octobre, les sites 5G autorisés ont donc augmenté de 1,5% », ajoute l'ANFR.
L'enquête de l'agence révèle aussi la différence de stratégie de déploiement des opérateurs. D'un côté, il y a Free. L'opérateur de Xavier Niel affiche le plus grand nombre de sites 5G techniquement opérationnels. L'ANFR en dénombre 16.152. C'est deux fois plus que Bouygues Telecom (8.634 sites), suivi par SFR (7.539) et Orange (4.850).
La stratégie de Free agace Orange et SFR
Cela dit, Free déploie très majoritairement sa 5G sur ses fréquences basses, dans la bande des 700 MHz. Ces fréquences, dites « en or », ont un gros avantage : elle disposent d'une grande portée, ce qui favorise la couverture du territoire. En revanche, elles n'offrent pas du tout les mêmes vitesses, en matière de débit, que les fréquences hautes, notamment celles de la bande des 3,5 GHz.
Orange, SFR et Bouygues Telecom ont eux fait le choix de déployer en priorité la 5G sur ces dernières fréquences. Orange dispose ainsi de 4.693 sites techniquement opérationnels dans la bande des 3,5 GHz, contre 4.484 pour Bouygues Telecom et SFR, et 4.025 pour Free, qui ferme ici la marche. Orange et SFR, en particulier, dénoncent depuis longtemps cette stratégie de déploiement de Free. Il faut dire que, d'un point de vue marketing, elle permet à l'opérateur de Xavier Niel d'afficher une couverture de la population plus importante que la concurrence. Mais au détriment, fustigent Orange et SFR, des performances.
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