Le marché parisien en repli de plus de 2 % sur la semaine

Les craintes sur la capacité de l'Irlande à sortir de l'ornière budgétaire et le spectre d'un retour de l'inflation font vaciller les indices. Le CAC 40 a cédé plus de 2 % sur la semaine.
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Fin de la parenthèse enchantée ? La tendance haussière qui prévalait depuis près de deux mois et demi sur les marchés d'actions vient brusquement d'être douchée en une semaine. La correction a d'ailleurs été sévère. A Paris, le CAC 40 qui était parvenu au terme de la séance de mardi à revenir en territoire positif depuis le début de l'année, termine finalement la semaine en-dessous des 3.900 points. Concluant la semaine sur une baisse de 0,94 % à 3.831,12 points, l'indice parisien affiche au final un repli hebdomadaire de 2,19 %.

Phénomène caractéristique de l'année 2010: si l'envolée des indices depuis la fin août a principalement été portée par les entreprises (en perspective des mesures accomodantes annoncées dès la fin de l'été par la Réserve fédérale américaine), c'est encore et toujours le risque politique et la macro-économie qui ont à nouveau plongé les investisseurs dans le désarroi. "Le marché est vulnérable à toute source de déceptions ou de craintes. Et celles qui émergent à nouveau aujourd'hui portent d'une part sur le risque souverain en zone euro et d'autre part sur l'inflation en Asie et en Chine", résume Frédéric Buzaré, responsable de la gestion Actions chez Dexia AM.

Mais ces paramètres ne sont pas la cause de tout. "Les marchés ont besoin de consolider, de marquer une pause. Ils avaient anticipé le quantitative easing II depuis longtemps mais n'avaient vu jusqu'ici que le côté positif des mesures", poursuit ce dernier qui estime par ailleurs que les investisseurs doivent désormais prendre en compte les problèmes sous-jacents liés notamment à l'inflation ou encore à la hausse des matières premières.

L'euphorie automnale semble donc bien retombée. D'autant qu'avec la fin de la saison des trimestriels, les indices ne peuvent plus compter sur les bonnes surprises délivrées jusqu'ici par les entreprises. Si certains à l'image d'ING IM estiment d'ores et déjà que "tous les ingrédients sont réunis pour que 2011 s'avère une année favorable aux actions", d'ici là, les investisseurs vont devoir composer avec la résurgence, en Europe, du risque politique. Car si l'Irlande sentait vendredi un vent d'accalmie souffler sur sa posthure budgétaire, le pays est loin d'être sorti d'affaire. "Les tensions sur l'Irlande sont loin d'être dissipées. Au fur et à mesure que l'on va se rapprocher du deuxième trimestre 2011, date à laquelle le pays va être contraint de se refinancer, l'Irlande va subir la pression des investisseurs sur le marché obligataire, ce qui risque aussi de se faire ressentir sur les marchés d'actions européens", présage Frédéric Buzaré.

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