Les start-up françaises, un investissement pertinent ?

Par Propos recueillis par Charles Faugeron  |   |  287  mots
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Par Fabrice Imbault, directeur associé chez A Plus Finance.

Le premier atout des start-up françaises, c'est leur nombre ! La dynamique de la création d'entreprise, malgré une baisse depuis l'été, ne se dément pas en France avec plus de 412.000 entreprises créées depuis le début de l'année. De plus en plus de chefs d'entreprise se lancent dans l'aventure avant 30 ans.

Cette tendance très positive, notamment pour la création d'emplois, tend à prouver que la jeunesse n'est plus un handicap, notamment pour trouver les fonds propres indispensables au lancement de l'activité. C'est même devenu un atout dans la net économie où les jeunes entrepreneurs peuvent se prévaloir de la maîtrise d'un écosystème générationnel. Les filières de recherche et d'innovation participent aux succès de ces entreprises. La France demeure à la pointe avec le sixième rang mondial des économies ayant déposé le plus de brevets en 2010.

Enfin, l'accompagnement des start-up françaises commence à s'industrialiser. Que ce soit en termes d'aides d'Etat avec la présence renforcée d'Oséo et de la CDC mais aussi à travers les réseaux créés par les incubateurs, les "business angels" ou les collectivités locales qui soutiennent cette phase critique des premières années de vie d'une entreprise. Mais pour ces futurs champions de la croissance, les besoins sont loin d'être satisfaits. L'investissement privé est donc indispensable. Il se fait aujourd'hui soit en direct, soit par des supports d'investissement spécialisés de type FIP, FCPI ou FCPR qui gèrent des participations diversifiées dans des start-up en phase d'amorçage. Pour l'investisseur privé, l'intérêt de financer une part de l'économie réelle se double d'un potentiel de valorisation élevé.