Faut-il fermer son PEP (plan d'épargne populaire) ?

Par Francois Leneveu, président du directoire d'Altaprofits  |   |  288  mots
Francois Leneveu, président du directoire d'Altaprofits, plaide en faveur de ce produit dont la commercialisation a cessé en 2003 mais qui est encore détenu par bon nombre de Français.

Bien que la diffusion des Plans d'Epargne Populaire (PEP) se soit arrêtée en 2003, deux millions d'épargnants en détiennent encore, sous forme bancaire ou assurance, pour plus de 40 milliards d'euros.

Ils ont raison de garder ce produit. En effet, le législateur avait été généreux, notamment pour la version assurance. Car, en plus des atouts de l'assurance vie, ces contrats bénéficient de trois avantages supplémentaires : la garantie en capital pour les sommes versées, l'exonération totale des gain après huit ans et enfin, la possibilité d'obtenir une rente défiscalisée !

Malgré ces atouts, presque tous les établissements délaissent la gestion de leur PEP. D'abord, les rendements sont insuffisants. En 2008, les fonds en euros ont rapporté environ 3,5 % nets de frais de gestion, alors que ceux de l'assurance vie ont souvent offert plus de 4%. Ensuite, trop de PEP sont encore monosupports, c'est-à-dire qu'ils ne proposent pas d'unités de compte (fonds actions, obligataires, monétaires...). Du coup, la CSG-RDS écorne le rendement annuel. Enfin, les PEP bancaires existent toujours, alors qu'ils ne présentent aucun intérêt par rapport au PEP assurance et ne bénéficient pas de l'avantage successoral.

Si votre PEP n'est pas performant, impossible de le fermer pour en ouvrir un autre. En revanche, la loi de 1992 vous autorise à le transférer vers un meilleur gestionnaire sans perte de l'antériorité fiscale ! De même, un PEP bancaire peut être transformé en PEP assurance. A vous ensuite de choisir un bon PEP, avec un solide fonds en euros (minimum 4% nets en 2008), peu ou pas de frais d'entrée, des frais de gestion annuels inférieurs à 1% et une large palette de supports disponibles.