La Tribune - Que reprochez-vous à l'actuel président de l'Afer, Gérard Bekerman ?
Loïc Dusseau - Les agissements des anciens dirigeants, Athias et Le Saux, ne sont, bien entendu, pas de son fait. Mais l'Afer est une association qui, dans ses statuts, a pour objectif la défense de ses adhérents. Or, il n'y a eu jusqu'ici aucune déclaration de la part de l'Afer réclamant à son assureur Aviva le versement d'indemnités pour le préjudice subi. Nous espérons que la lettre que nous avons envoyée poussera Gérard Bekerman à prendre position.
- À combien s'élève le préjudice subi par les épargnants ?
- Pour les 400.000 assurés concernés, l'ensemble du préjudice a été évalué à 250 millions d'euros. Ce chiffre tient compte de la capitalisation des intérêts depuis le moment des faits et a été actualisé avec le taux 2009 du fonds en euros de l'Afer, qui s'élève à 4,12 %. Cette méthode de calcul a été validée par la Cour de cassation, lors du procès pénal.
- En l'absence de "class action" en France, l'Afer ne peut pourtant pas faire grand-chose...
- C'est faux. Le GIE Afer reste habilité à collecter les sommes que débloquerait Aviva et à les répartir entre ses différents adhérents. Certes, l'Afer a peu de recours juridiques, mais rien ne l'empêche de demander officiellement un dédommagement à Aviva. Elle peut aussi informer ses adhérents de la possibilité d'aller en justice, leur donner la marche à suivre, les personnes à contacter, etc. Il en va de son devoir d'information.
- Que ferez-vous en l'absence de réponse ?
- Nous avons déjà plusieurs dizaines de plaignants prêts à aller en justice et, par l'intermédiaire de plusieurs conseillers en gestion de patrimoine, nous parviendrons rapidement à plusieurs milliers. Ce sera une usine à gaz, mais nous irons jusqu'au bout.
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