Afer : règlements de comptes en vue

A Strasbourg se tenait ce mardi soir l'Assemblée générale pour valider les comptes de l'association du célèbre contrat d'assurance-vie. Elle promettait d'être houleuse... mais la messe est déjà dite.

Ce mardi, à 17 heures, se tenait la première Assemblée générale des 720.000 épargnants adhérant à l'Afer depuis la condamnation définitive au pénal de ses deux fondateurs (Athias et Le Saux) pour détournement de fonds.

Et elle promettait d'être chaude, même si Gérard Bekerman, président de l'Afer n'a guère de soucis à se faire sur le résultat des courses : la quasi-totalité des votes a déjà été enregistrée avant le 28 juin grâce à un vote par correspondance mis en place sur le site Internet de l'Afer. On attendait moins d'un millier d'épargnants au Centre des Congrès de Strasbourg, trop peu pour faire pencher la balance.

Depuis le début de l'année, l'association de défense des épargnants SOS Principes Afer ne cesse de demander à Gérard Bekerman, actuel président de l'Afer, de prendre position contre les fondateurs et contre l'assureur du contrat, Aviva, afin d'indemniser les clients lésés. Le préjudice s'élèverait à 250 millions d'euros.

François Nocaudie, fondateur de SOS Principes Afer, a dégainé au fil des mois tout l'arsenal juridique à sa disposition: missive sous forme d'ultimatum, ajout de résolutions à l'Assemblée Générale, et même, la semaine dernière, demande en référé pour reporter l'AG. La demande a été rejetée par le juge, et François Nocaudie a annoncé ce mardi que ses résolutions proposées en Assemblée Générale n'ont recueilli qu'un tiers des voix sur Internet.

De son côté, Gérard Bekerman a décidé de proposer un accompagnement aux 400.000 épargnants lésés qui souhaitent aller au procès (informations, mise en relation avec un avocat...). Une ligne téléphonique pour répondre aux questions des adhérents a été mise en place le 21 juin dernier.

Devant l'ampleur du différent entre François Nocaudie, fondateur de SOS Principes Afer et Gérard Bekerman, l'Elysée s'est même dit prêt à jouer les médiateurs. L'affrontement  avait donc lieu ce mardi. François Nocaudie avait demandé à prendre la parole pendant 12 minutes, l'Afer lui en a accordé seulement 5.

Pour ne rien arranger, l'avocat Nicolas Lecoq-Vallon a rajouté de l'huile sur le feu en ressortant la vieille histoire des contrats à cours connus qui ne concerne cette fois pas l'Afer, mais son assureur, Aviva.

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