Assurance habitation : les détecteurs de fumée bientôt obligatoires ?

Tout habitant devra bientôt posséder un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF). Explications.
Mieux vaut prévenir que guérir ! Avant de voir votre toiture s'effondrer sous les flammes, pensez à installer un détecteur de fumée ; cela devrait être bientôt oblogatoire... | REUTERS

Le 8 mars 2015, chaque logement devra obligatoirement accueillir en son sein au moins un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF). Ce dispositif issu de la loi Morange a pour objectif de sensibiliser les Français aux risques d'incendie tout en diminuant le nombre de sinistres. En quoi cela concerne-t-il l'assurance habitation ?

 

Qui et quelle habitation sont concernés par cette loi ?

 

La loi est plutôt simple : elle s'appliquera à tout habitant, locataire comme propriétaire. Ces derniers devront installer au moins un DAAF dans le logement - neuf ou ancien - qu'ils occupent. C'est l'occupant du logement qui sera chargé de l'entretien et du bon fonctionnement du détecteur.

 

La loi rendra obligatoire l'installation d'un DAAF d'ici moins de deux ans, mais il est néanmoins possible de s'en équiper d'ores et déjà. Les tarifs varient de plusieurs dizaines à une centaine d'euros, selon les modèles.

 

Le DAAF aura-t-il une influence sur l'assurance logement ?

 

Les assurés qui ont souscrit ou qui souhaitent souscrire une garantie incendie peuvent informer leur assureur de l'installation du dispositif.

 

Le risque de sinistre lié à un incendie étant réduit, la compagnie d'assurance devrait en toute logique diminuer le montant de la prime d'assurance habitation. Cependant, même si les risques d'incendie seront diminués grâce à ce dispositif, le caractère obligatoire d'ici à 2015 impliquera probablement un maintien des tarifs d'assurance, sans baisse.

 

Réduire le nombre de tués par le feu

 

Attention : pour que l'assurance prenne en compte ce dispositif comme participant à la diminution du risque (ainsi que pour la sécurité des occupants du logement), le détecteur doit répondre aux normes EN 14 604 CE et NF DAAF 292. Une fois installé, ce petit dispositif peu coûteux (quelques dizaines d'euros) limite les procédures parfois fastidieuses auprès de l'assureur dans le cadre de dommages matériels.

 

 Au-delà de l'obligation légale, une telle installation propose un avantage non négligeable : la possibilité de réduire visiblement le nombre de tués par asphyxie ou par le feu. Avec 250 000 incendies, 10 000 blessés et 600 à 800 décès chaque année, la ministre du Logement, Cécile Duflot s'est fixé l'objectif ambitieux de diviser par 2 le nombre de victimes d'incendie.

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