Le ministre du Budget Eric Woerth, invité ce dimanche de l'émission 17H Politique, sur I-Télé, a annoncé que le déficit budgétaire de l'Etat devrait s'élever à environ 130 milliards d'euros cette année selon les entrées de TVA et d'impôt sur les sociétés, puis descendre en 2010, autour de 110 à 115 milliards grâce à la reprise de la croissance et à la baisse des mesures d'aides pour la sortir de crise.

Il a souligné, à la suite du relèvement cette semaine par le gouvernement de sa prévision de croissance pour 2010, (de 0,5% à 0,75%) que ce petit regain correspond à "2 à 3 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires parce que l'activité est meilleure".

Mais si le déficit budgétaire de l'Etat va un peu se résorber l'an prochain, ce ne sera pas le cas du déficit public (Etat, collectivités locales et sécurité sociale) "parce que la sécurité sociale plongera de 10 milliards de plus, parce que le chômage continuera d'augmenter". Sur la sécu, il a par ailleurs indiqué une poste : confier davantage de responsabilité aux assureurs privés, notamment les gros risques.

Pas question pour autant d'augmenter les impôts face à ce déficit accru : "la réponse n'est pas l'augmentation des impôts" mais "l'augmentation de l'activité". En revanche, certaines mesures fiscales seront bien adaptées. Comme la déductibilité des intérêts d'emprunt pour l'acquisition d'un logement, créée par le "paquet fiscal" (loi TEPA) en 2007 qui sera à l'avenir orientée vers des logements "verts" comme les bâtiments à basse consommation.