Les taux des crédits immobiliers ont chuté de 1,3 point en un an

Le niveau des taux fixes a fondu, en particulier au mois de septembre. A 4,10% sur 20 ans, ils retrouvent leur niveau de novembre 2006.

Le constat est sans appel : « Aujourd'hui, la situation des taux est extrêmement favorable aux acheteurs » a résumé Geoffroy Bragadir, fondateur du courtier Empruntis.com en présentant son étude annuelle. C'est presque un euphémisme tant les taux fixes des crédits immobiliers sur 20 ans sont en chute libre : - 1,30 points sur un an, parfois plus. Ils ressortent à 4,10 % en moyenne aujourd'hui contre 5,40 % en octobre 2008, les ramenant aux niveaux de novembre 2006. A titre de comparaison, pour un emprunt de 150.000 euros sur 20 ans, cette baisse permet d'économiser 25.000 euros sur le coût total du crédit.

Le rythme s'est même accéléré, à en croire les autres professionnels du secteur, dont les analyses ont été publiées ces derniers jours. Selon Meilleurtaux, 95% des banques partenaires ont diminué leur taux en septembre, de 0,16% en moyenne. ACE immobilier va même plus loin et parie sur une poursuite de la baisse d'ici la fin de l'année, à condition que les taux de la BCE restent inchangés.

Cette chute est une véritable bouffé d'oxygène pour les emprunteurs qui en ont profité pour réduire la durée de leur crédit. Au deuxième trimestre 2008, elle atteignait près de 22 ans, aujourd'hui elle ressort à 20 ans. Les prêts d'une durée supérieure à 25 ans restent l'exception. « Il faut dire que les banquiers ne souhaitent pas s'engager sur un horizon trop long, même s'ils ont progressivement réintroduit les crédits à 25 ou 30 ans » analyse Cyril Blesson, économiste chez Seeds Finance, une société de conseil en investissements financiers.

Avec des taux fixes aussi bas, les taux variables ne sont guère attractifs, à en croire les simulations réalisées par Empruntis.com. Pour un emprunt de 200.000 euros, le gain sur le coût total du crédit en prenant du variable peut s'élever à 8.446 euros pour un emprunt sur 15 ans (13.905 sur 20 ans), mais à condition que les taux de la BCE restent à 1%. Un scénario peu crédible. Si, au contraire, ils augmentent de 1 point pendant 10 ans avant de revenir au niveau actuel (ce qui est déjà optimiste), la perte par rapport au taux fixe sera de 2.000 euros.

Les particuliers se ruent-ils pour autant dans leur agence pour emprunter ? Certes, selon la Banque de France, les banquiers perçoivent un redressement de la demande de crédit depuis la rentrée. Meilleurtaux.com abonde dans le même sens : « les demandes ont augmenté de 30% sur les 15 premiers jours de septembre par rapport à l'année précédente ». Mais le repli a été tel en 2008-2009 que la demande reste faible. Selon Empruntis.com, le montant des nouveaux crédits devrait tomber à 90 milliards d'euros en 2009, contre un pic de 156,7 milliards en 2007.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il n' y a que les riches qui en ont profité pour diminuer la durée de leur prêt.. Pour les plus pauvres, c'est l'un des moyens d'emprunter plus pour esperer avoir un toît plus ou moins proche de leur lieu de travail.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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EN effet : même si les prix et les taux baissent, le marché reste faible avec un bombre de transactions attendu en baisse de 30 % su l'année. d où une production banquaire relativement faible de 90 MM (elle avait atteind 150 en 2007).

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