Bonne nouvelle pour ceux qui vont se lancer très bientôt dans une acquisition : les taux des crédits immobiliers se stabilisent en juin. C'est ce que constate le courtier Meilleurtaux.com. "Les trois quarts de nos partenaires bancaires les ont laissés inchangés" remarque Sandrine Allonier, responsable des études économiques et porte-parole du groupe.

Il s'agit d'une première stabilisation depuis six mois : "les taux ont atteint leur plus bas niveau en septembre 2010 (3% sur 15 ans) avant que certaines banques ne commencent a remonter leur taux en octobre (20 % d?entre elles), et novembre (47 % contre 37 % d?entre elles qui les gardent stables). Mais le mouvement global de remontée des taux s?est vraiment confirmé en décembre (93 % de banques ont monté leur taux). C?est donc la première réelle stabilisation depuis décembre, soit depuis 6 mois. Depuis le point le plus bas de septembre, les taux ont monté de près d?un point", explique Sandrine Allonier.

Le mois précédent, le courtier avait noté que les taux, fixes et variables, poursuivaient leur remontée, avec plusieurs conséquences : la baisse de la demande de biens immobiliers, le rallongement des durées d?emprunt et la modification du profil des acquéreurs.

"Au premier trimestre 2011, nous constatons, à l?image des statistiques de transactions, une diminution de la demande des crédits immobiliers de l?ordre de 10 %, constatait Sandrine Allonier le mois dernier. Cette baisse est certes à mettre en relation avec la hausse des taux proposés, mais doit être relativisée par le niveau exceptionnel du nombre de transactions en 2010".

Si près de 47 % des clients de Meilleurtaux avaient profité du nouveau prêt à 0 % (PTZ+) au premier trimestre 2001 (contre 23 % pour l?ancienne formule sur la même période de 2010), les montants obtenus sont en baisse. "En moyenne, nos clients bénéficient d?un PTZ + de 20.100 euros, contre 23.100 euros au premier trimestre 2010. Cela s?explique par l?importance du critère de l?efficacité énergique dans le montant du PTZ + qui peut être accordé alors même que près d?un bien sur deux mis en vente dans les agences immobilières affiche un diagnostic de performance énergétique (DPE) de lettre E, F ou G, donnant droit aux montants les plus faibles" expliquait Sandrine Allonier en mai.