L'obligation convertible regroupe une obligation classique et un droit de conversion en action de la société émettrice. La part obligataire représente un parachute à la baisse de l'action puisqu'elle offre une garantie totale du capital investi (coupon et capital investi), sauf en cas de faillite ou de restructuration de la dette de l'entreprise. Le droit de conversion, lui, se revalorise au fur et à mesure de la hausse de l'action.
En pratique, si l'action progresse, l'obligation convertible tend à s'apprécier et accompagne la performance de l'action. A l'inverse, si l'investisseur s'est trompé et que l'action baisse, le caractère obligataire de la convertible prend le dessus. On dit que le «?parachute?» s'ouvre. En résumé, le porteur d'une obligation convertible participe de plus en plus à la hausse et sera protégé en cas de baisse.
Sur une longue période, les obligations convertibles participent a 66% de la hausse des actions mais seulement à 33% de la baisse. En raison des différents retournements du marché ces dernières années, les convertibles européennes enregistrent même une performance sensiblement supérieure à celle des actions. Ainsi, depuis janvier 1994, la progression des convertibles est de 233% (indice UBS), contre 153% pour le Stoxx 600 (dividendes réinvestis).
Attention, toutefois, car ces produits n'ont pas toutes les mêmes caractéristiques. Certaines, où la part du droit de conversion est plus importante, sont très sensibles à la variation du titre. Au contraire, celles où l'obligation prédomine participeront faiblement à la hausse de l'action. Les obligations convertibles dites «?mixtes?» offrent un bon équilibre?: elles participent à 50% de la hausse de l'action et sont protégées par le parachute obligataire.
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