Couples : comment se séparer sans - trop - de dégâts

Si vous vous séparez, préparez intelligemment votre vie à "un plus un". Les conséquences sur le patrimoine seront importantes et dépendront du type de votre union. Petit guide pratique à l'usage des concubins, des pacsés et des mariés.

Pourquoi se marie-t-on, d'ailleurs ? Pour pouvoir divorcer un jour ! » Cette citation de Sacha Guitry met en garde, avec cynisme, tous les couples qui envisagent de « s'unir pour la vie ». Que vous optiez pour le mariage, le pacs ou l'union libre, même si la situation est idyllique au départ, mieux vaut de façon très pratique prévoir à l'avance ce qu'il adviendra en cas de rupture.

En effet, aujourd'hui, selon les statistiques du divorce, plus d'un couple marié sur trois se sépare - un sur deux dans les grandes agglomérations. Et les ruptures sont quasiment aussi nombreuses pour les pacs et les concubins vivant en union libre.

Écueils à éviter

Outre les conséquences sur la famille (mode de garde des enfants, lieu de résidence des ex-conjoints...), les implications d'une séparation sont importantes sur le patrimoine de chacun. Car pour bien gérer une séparation, il faut accepter de partager ses biens, et voir l'autre reprendre l'intégralité de ce qui lui appartient. Et pour cela, mieux vaut, dès le début de votre union, adopter des règles simples de gestion et de comptabilité. « Lorsque les personnes sont en séparation de biens, ce qui est le cas en union libre et avec un pacs ou un mariage avec ce type de contrat, cela implique de tenir une comptabilité pour savoir qui a payé quoi », souligne Jean-François Sagaut, notaire à Paris. Si au contraire, le contrat est communautaire - ce qui concerne 80 % des mariages qui se font sous le régime légal ainsi que quelques pacs avec convention -, « il faut accepter que les biens achetés à deux appartiennent pour moitié aux deux, même si seulement l'un des deux les finance », précise Jean-François Sagaut.

Si vous vivez, une situation de ce type, le premier écueil à éviter est de faire l'autruche et de refuser de mettre à plat votre patrimoine propre et celui que vous avez créé en commun avec votre ex-moitié. « Souvent en cas de rupture conflictuelle, les gens refusent de se parler et même de se voir et passent par le notaire lorsqu'il y a une séparation-partage à réaliser. C'est une très mauvaise stratégie, car cela fait traîner en longueur la séparation et tôt ou tard, il faudra régler le partage », explique Nicolas Lebettre, notaire à Plouer-sur-Rance.

Erreur courante

Autre erreur courante si la rupture se passe bien : conserver des biens en indivision avec la personne dont vous vous séparez et remettre à plus tard le partage. « Lorsque l'un des deux refait sa vie, des tensions apparaissent quasi immédiatement et la gestion du bien indivis devient beaucoup plus compliqué, ou l'autre réclame le remboursement d'un prêt ou sa part dans le placement financier à l'autre », confie un notaire.

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