Qui sont vraiment les conseillers patrimoniaux indépendants ?

La nouvelle loi de régulation bancaire va imposer aux conseillers patrimoniaux une inscription à un registre. Si la profession de CGPI tarde à se structurer globalement, quelques critères vous permettent de faire votre choix : statuts du conseiller, indépendance réelle ou non, capacité humaine.

Durant l'été, les Conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) ont cru un moment que le feuilleton réglementaire visant leur profession touchait à sa fin. C'était sans compter sur une initiative de Bercy, qui avec quelques amendements au projet de loi de régulation bancaire introduit mercredi au Sénat, remet en cause les propositions du député Louis Giscard d'Estaing, déposées le 13 juillet et qui donnaient un statut à cette profession. Les amendements de la Commission des finances du Sénat prévoient la création d'un fichier unique, consultable par les consommateurs, où seront immatriculés les intermédiaires en opérations de banque, en assurance et les conseillers en investissements financiers. Ils devront se soumettre à des règles de bonne conduite, sans quoi ils s'exposent à des sanctions.

Pour les CGPI, c'est un nouveau revirement. Pour le client, une incertitude qui perdure. Car, faute de statut spécifique à ce métier, comment savoir si le conseiller est sérieux, compétent et indépendant ? Dans un univers très concurrentiel, où opèrent des salariés des réseaux bancaires et d'assurance, ou de banques spécialisées et des CGPI, à quoi pouvez vousvous fier pour sélectionner votre conseiller ?

Homogénéiser la profession

Une première façon de différencier ces professionnels consiste à s'intéresser à leur capacité à proposer des produits de fournisseurs différents. Les CGPI le font mais aussi des établissements spécialisées comme l'Union financière de France. Son PDG, Nicolas Schimel, met en avant l'avantage d'être client d'une structure solide : « L'intérêt des clients et leur protection reposent sur la rigueur dans la sélection des produits, les processus de contrôles et d'audit mis en place, la qualité des conseils et des conseillers ». Autre force, la disponibilité du conseiller : « Par rapport aux banques, les CGPI s'inscrivent dans la durée : ce qui implique une forte satisfaction client, un engagement personnel et une grande disponibilité », souligne Philippe Oddo, associé gérant de Oddo & Cie. Reste la question de l'indépendance que mettent en avant les CGPI : un atout concurrentiel, mais pas pour autant un gage de liberté. D'une part un indépendant isolé ne peut étudier tous les produits existants; d'autre part une partie de sa rémunération provient des fournisseurs de produits, via des rétrocessions de commissions.

N'hésitez donc pas à demander à votre conseiller comment il se rémunère. Intéressez vous aussi à sa structure, son parcours et sa clientèle. Si les profils de recrutement des banques et des grands cabinets sont assez standards, le monde des CGPI recèle des profils très différents. D'où la volonté de Louis Giscard d'Estaing d'homogénéiser la profession : « pour que personne ne puisse s'autoproclammer CGPI, il est important de fixer des critères d'accès à la profession - dont le cumul de cinq statuts - et de qualification professionnelle ». Ce n'est pas pour tout de suite.

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Commentaires 2
à écrit le 12/07/2013 à 14:24
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Pour aider à la séléction d'un CGPI qui possède à priori les compétences pour conseiller sur les sujets qui importent, et qui aura une bonne réactivité de par sa proximité géographique, un site comme patrimonialement.com permet ce choix avisé.

à écrit le 08/02/2011 à 10:26
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IL EXISTE DE VRAIS INDEPENDANTS, PAR EXEMPLE DIFERENTIA. A TESTER D'URGENCE! MARC

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