Vins, diamants, oeuvres d'art : les placements coups de coeur peuvent s'avérer décevants

Par Séverine Sollier  |   |  293  mots
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L'Autorité des marchés financiers a alerté le public ce mercredi 12 décembre sur les risques que présentent les placements non financiers comme les manuscrits, les oeuvres d'art, le vin, les timbres, les diamants qui ne pas soumis à la même réglementation ni aux mêmes contrôles que les produits financiers.

Il n'existe pas de rendement élevé sans risque élevé. Une lapalissade ? Pas si sûr, à en croire l'Autorité de marchés financiers (AMF) qui s'inquiète de voir fleurir des offres de placements "aux rendements annoncés flatteurs, dans des secteurs aussi divers que les lettres et manuscrits, les oeuvres d'art, les panneaux solaires, les timbres, le vin, les diamants ou autres secteurs de niche".

Or, comme le rappelle l'Autorité, "ces secteurs ne sont pas soumis à la règlementation protectrice des instruments financiers". Et les documents commerciaux ne sont pas contrôlés, si bien qu'en "cas de problème les recours seraient limités". Alors que faire, si malgré tout on est tenté par un placement qui sort de l'ordinaire? Tout simplement respecter les principes de la prudence et du bon sens. Tout produit affichant un rendement supérieur au taux monétaire ou du livret A comporte a priori un risque sensible, rappelle l'AMF qui recommande à l'épargnant de se procurer le plus d'nformations possible sur l'intermédiaire qui propose le produit.

"Posez-vous la question de savoir comment, et par qui, est réalisée la valorisation (prix d'achat ou de vente) du produit proposé", insiste le gendarme de la bourse et des produits financiers. C'est la démarche qu'ont adoptée certains analystes à propos du  fonds Nobles Crus composé à 70% de vins millésimés et lancé en 2008 qui affiche ainsi des performances hors du commun (rendement moyen de 13% par an).

Par définition ces placements ne sont pas aussi liquides que des actifs classiques dont la revente et l'achat sont faciles et organisés sur les marchés financiers. Il faut donc toujours "se renseigner sur les mécanismes mis en place qui permettent la revente du produit", insiste l'AMF.