
"Revisiter cette belle invention gaulliste de l'intéressement et de la participation", voilà le souhait du président de la République exprimé lors de son passage sur TF1 le 15 octobre 2017. Si le général de Gaulle n'a en réalité instauré que le dispositif de participation aux résultats de l'entreprise, l'intérêt d'Emmanuel Macron pour l'épargne salariale n'est pas nouveau. Le président a ainsi souhaité, "un vrai débat en 2018" afin que "tous les salariés aient leur juste part [des profits de leur entreprise, ndlr] quand les choses vont mieux".
D'éventuelles mesures en faveur de la participation et de l'intéressement seraient donc le pendant des ordonnances réformant le code du travail, car ces dernières sont censées aider l'entreprise quand elle va moins bien. "Quand une entreprise a une difficulté, il faut que, par le dialogue social, on puisse ajuster les choses, c'est l'objet de cette plus grande flexibilité" induite par les ordonnances.
La loi Macron soutenait déjà l'épargne salariale
Le président de la République a ensuite rappelé son histoire avec l'épargne salariale à l'époque où il était ministre de l'Economie : "J'ai porté en tant que ministre des réformes qui permettaient aux dirigeants, aux cadres d'entreprise d'avoir leur part de la réussite pour attirer les meilleurs du monde en France, ou les garder. Je veux aussi que tous les salariés aient leur juste part quand les choses vont mieux, par le dialogue."
Emmanuel Macron avait en effet pris plusieurs mesures censées favoriser le partage des profits via les différents dispositifs d'épargne salariale et d'actionnariat salarié. Parmi les mesures de la fameuse "Loi Macron" en faveur de l'épargne salariale, on retrouvait notamment une baisse du forfait social, cet impôt forfaitaire payé par les entreprises sur les primes versées. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, son taux a été abaissé de 20 à 8% pendant les six premières années suivant la première mise en place d'un dispositif d'épargne salariale. Il a également été réduit à 16% pour les sommes investies dans les Perco affectées en partie au financement des PME/ETI.
La volonté annoncée par le président de favoriser à nouveau l'épargne salariale dès 2018 aurait pu se heurter à une mesure contradictoire : la fin des taux historiques sur les plans d'épargne en entreprise. Bien heureusement, Emmanuel Macron devrait éviter l'incohérence, cette mesure ayant disparu de la dernière version du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018.
(avec AFP)
DAF, ça fait 20 ans que je plébiscite l'outil.
Quand les salaires d'une entreprise ou les avantages sont déjà élevés par rapport au marché, à la concurrence ou à des pays, ce levier, qu'on le déplore ou non, est un des rares avantages que l'actionnaire peut accepter car il y a une contrepartie (comme une prime mais avec des charges inférieures).
En plus, vous le mettez en place, le reconduisez tranquillement tous les 3 ans (certes avec des résultats variables par définition), et ça ne fait "pas de vagues".
Contrairement au reste, augmentation, primes, etc, qui passe par un procédé de décisions, de validation lourds et soumis à la conjoncture et autres réalités budgétaires.
Un partie des commentaires des détracteurs ci-dessous peut être dans le vrai, mais c'est applicable, dans l'absolu, à tous les pans de l'entreprise, et je trouve les réactions trop fatalistes. Il y a encore des entreprises qui jouent le peu et qui ont une politique générale cohérente et équilibrée. Les mesures d'incitation visent celles-là.
Dossier et explications pour en savoir plus sur l'intéressement:
https://controledegestionpourtous.blogspot.com/2018/01/interessement.html
Yves
Ca sert à quoi si on tombe sur des patrons voyous?
le participation , celà rappelle ...Mai 68 , et Grenelle ? non ?
demandez donc à ceux qui en beneficient ( de la participation ) si ils trouvent , eux , que c'est du domaine de ...la marotte .
Il faut faire plus simple : même niveau de taxe et charge pour tous les revenus :
- stock option
- action gratuite
- salaire
- chèque cadeau
- ticket resto
- intéressement
- abonnement
- participation
...
Le taux d'imposition peut alors baisser pour tous, plutôt que de facilité l'ingénierie fiscale de certaines boîtes
malo
17/10/2017 à 15:16:58Répondre
un peu EXAGERE de dire TOUS LES SALARIES, dire plutôt salaries de l'industrie ;
Renseigne toi sur le % de salariés dans l'industrie ( y en à plus beaucoup )...
Renseigne toi sur le % d'entreprise de l'industrie qui font du bénéfice ( avec nos salaires , nos charges par rapport aux pays low cost ).
Tu doits confondre avec les banques je suppose !!!
qui se permet depuis l'etranger de critiquer le pouvoir actuel
le lache, le fourbe, continue de se fourvoyer dans ses basse oeuvres
Dans le cas contraire, il suffit de quelques manipulations comptables et de mauvaise foi dans la définition des objectifs et une entreprise peut dégager 10% de marge et ne verser que quelques euros chaque année à ses salariés.
Tout a fait ...
Au détail prêt c'est que nous nous regroupons pour augmenter nos plus values pas pour augmenter d'une quelconque mesure les traitements des salariés au détriments des nôtres ...
Chacun son rôle , nous prenons l'argent des bénéfices , le salarié travaille pour nous donner du bénéfice et non pas nous donnons les bénéfices aux salariés et nous achetons des actions pour leur faire plaisir ...
Le principe d'actionnariat d'entreprise est donc une évolution :-)
Pendant ce temps :
Aujourd'hui :
La loi impose dans l’entreprise l’ouverture chaque année de négociations sur les salaires et les écarts de rémunération femmes hommes
Ce sont ces négociations qui permettent de gagner des mesures d’augmentation salariale et de suppression des écarts de rémunération.
Loi travail :
Les ordonnances permettraient, par accord d’entreprise de modifier le thème, le contenu et la périodicité des négociations, dans une limite de 4 ans. La négociation sur les salaires pourra être organisée une fois tous les 4 ans…voire pas du tout…
L’objectif ce n’était pas de favoriser la négociation ?
Les ficèles sont épaisses.