L'ancien repart en Ile-de-France

Par latribune.fr  |   |  364  mots
Selon les Notaires de Paris, l'immobilier en Ile-de-France repart. Mais l'Observatoire du Crédit Logement estime que cette reprise risque d'être limitée.

L'immobilier en Ile-de-France redémarre. De septembre à novembre 2009, le nombre de ventes de logements anciens a bondi de 17% par rapport à la même époque l'année dernière, selon les Notaires de Paris.

Mais "cette hausse significative était attendue" soulignent les notaires. Selon cex derniers, "elle s'explique notamment par le fait que la période considérée de 2009 est comparée avec la même période de 2008, période de quasi-totale glaciation du marché immobilier".

Sur 11 mois, de janvier à novembre, les ventes ont tout de même chuté de 17,4%. Et sur l'année, les notaires tablent sur un repli de 15% avec un nombre total de ventes d'environ 120.000 logements anciens. D'ailleurs, les notaires restent prudents : "Le second semestre marque plus un retour à un rythme normal de fonctionnement qu'une étape déterminante vers une reprise durable".

Concernant les prix, l'amélioration se poursuit doucement. La baisse, en rythme annuel sur la période de septembre à novembre, n'est plus que de 7%, contre 8% pour août à octobre. Les prix ont même progressé de 1% par rapport au mois précédent.

Une reprise limitée

L'Observatoire Crédit Logement/CSA estime que la montée du chômage devrait limiter la reprise du marché immobilier, notamment celui des logements anciens. "2010 sera une année de reprise d'activité, mais de reprise bridée. (...) On attend au minimum 15 milliards d'euros de production de crédits supplémentaire, en dépit du chômage", a déclaré Michel Mouillart, professeur à l'Université de Paris X Nanterre. Sur l'ensemble de l'année 2009, la production de crédits s'est élevée entre 110 à 116 milliards d'euros.

Le marché immobilier devrait rester hésitant jusqu'à l'été, avec un blocage persistant des opérations de reventes de logements qui devrait se prolonger tant que le chômage poursuivra sa progression, a-t-il estimé. La reprise des volumes de transactions, portée par la faiblesse des taux et les mesures de soutien de l'Etat, pourrait même être limitée jusqu'en 2011, a souligné l'économiste. Les taux des prêts immobiliers se sont stabilisés autour de 4% au quatrième trimestre. La durée des prêts s'est stabilisée entre 212 et 214 mois au quatrième trimestre 2009.