Immobilier : "et en francs, cela fait combien ? "

Par Diane Lacaze  |   |  361  mots
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Entre 2000 et 2011, les prix de l'immobilier se sont envolés. L'"ère de l'euro" a jusqu'à présent été nettement favorable aux propriétaires.

Au 1er février prochain, les plus-values immobilières réalisées sur les biens immobiliers hors résidence principale seront taxées jusqu'au trentième anniversaire de la date d'achat. Pour ceux qui auront réussi à vendre avant cette échéance et qui bénéficient encore d'une exonération au-delà de la quinzième année, l'heure est au calcul des gains engrangés. Or, pour ceux-ci le calcul est double car il leur faut d'abord procéder à un exercice de conversion.

L'agence immobilière en ligne Efficity a voulu se préter à l'exercice et appréhender l'évolution des prix en francs, ce qui permet de constater que l'"ère de l'euro" aura été particulièrement favorable aux propriétaires. Ainsi, à Paris, on constate que le prix moyen, en 2011, atteint 54.313 francs, avec un plus haut dans le 6ème arrondissement (75.109 francs par mètre carré soit 11.450 euros) et un plus bas dans le 19ème (41.533 francs par mètre carré soit 6.332 euros).

Ces deux arrondissements affichaient déjà les prix les plus extrêmes au début du siècle : le 6ème avec un prix moyen du mètre carré de 31.584 francs (4.815 euros) et le 19ème avec un prix au mètre carré de 13.552 francs (2.066 euros) en 2000. Respectivement, les hausses enregistrées ont été de 137,8% et de 206,5%. Globalement, sur la période, les prix dans les arrondissements de la capitale ont bondi de 164%. Précisément, avec le 19ème arrondissement, ces sont les 1er et 4ème arrondissements qui ont enregistré les plus fortes hausses soit 208,4 % et 201,96%.

Sur l'ensemble du territoire, le prix moyen dans les grandes villes tourne actuellement autour de 16.000 francs le mètre carré, sauf à Lyon où il atteint 19.757 francs. Depuis 2000, les prix ont ainsi progressé de 136% à Lille, 118% à Toulouse et 111% à Marseille.

Ménages en difficulté

Ces évolutions de prix inquiètent l'Insee. Depuis 2000, l'écart entre l'augmentation des prix des logements et celle des revenus des ménages ne cesse de se creuser (+ 86% contre + 25% sur la période 2000-2009). La solvabilité des ménages français s'est donc nettement dégradée. Une famille qui se serait endetté sur quatorze ans en 2000 aurait dû s'endetter sur 31 ans en 2008 !