Logement : Cécile Duflot veut s'investir dans le Grand Paris

Le marché ayant prouvé son inefficacité à répondre à la pénurie de logements dans la région parisienne, la ministre du Logement Cécile Duflot souhaite rependre la main dans le cadre du Grand Paris.
Dans la cadre du Grand Paris, il est prévu de créer 1,2 million de nouveaux logements d'ici à 2030.

Le constat est évident : les collectivités locales et les acteurs privés de l'immobilier n'ont pas su répondre à la pénurie de logement en Ile-de-France, une région de 11,8 millions d'habitants, dont 60.000 nouveaux de plus chaque année.
En 2013, ce sont ainsi à peine plus de 20.000 logements qui ont été mis en chantier. C'est dire si le chemin est long pour atteindre l'objectif de livrer 1,2 million de nouveaux logements d'ici à 2030, soit 70.000 logements par an.

Le Grand Paris, une priorité dès 2014

Consciente de la situation, la ministre du Logement Cécile Duflot semble avoir fait de l'organisation du "Grand Paris du Logement" l'une de ses priorités pour cette année 2014, en parallèle à la relance du secteur de la construction.

"De nouvelles opérations d'aménagement seront lancées pour densifier les territoires desservis par les transports en commun, en particulier autour des (72 nouvelles) gares du Grand Paris Express" qui sont appelées à devenir des moteurs locaux de croissance, a précisé Mme Duflot devant le Conseil des ministres ce mercredi.

"Des procédures d'urbanisme spécifiques seront mises en œuvre, afin d'accélérer les projets, de lever les freins à la construction et de garantir l'exemplarité environnementale des réalisations", a-t-elle aussi affirmé.

Cela pourra se traduire par l'utilisation d'opérations d'intérêt national (OIN), comme cela avait été le cas pour les "villes nouvelles" en Ile-de-France à partir des années 60, ou des programmes d'intérêt général (PIG), pour le volet rénovation.

Prendre le relais de l'État

Quand la métropole du Grand Paris sera en place (au 1er janvier 2016), elle "aura vocation à prendre le relais de l'État pour le portage des opérations". La loi portant création des métropoles prévoit d'ailleurs des "opérations d'intérêt métropolitain" (OIM) dans le périmètre de cette nouvelle entité qui couvre Paris et les trois départements de la petite couronne.

Est-ce alors le retour d'un État planificateur? Pas exactement. "Il ne s'agit pas de refaire du Delouvrier (ministre de de Gaulle à l'origine des villes nouvelles, ndlr), on ne veut pas "faire à la place de" mais être au service de"", souligne-t-on dans l'entourage de Cécile Duflot. Et surtout éviter les "grandes impasses" comme l'étalement urbain pour faire "de la ville dense, durable" sur des friches ou d'anciens bureaux reconvertis, en phase avec la transition énergétique vantée par les écologistes.

Mobiliser le foncier public

Et cela passe par l'utilisation des outils déjà disponibles comme la loi sur la mobilisation du foncier public de janvier 2013 (une liste de 72 terrains de l'État mobilisables existe déjà), ou par la modernisation d'outils. Ainsi la vénérable Agence foncière technique de la région parisienne (AFTPR), datant de 1962, est appelée à devenir "Grand Paris Aménagement".

Son actuel PDG et ex-conseiller de Mme Duflot, Thierry Lajoie, entend d'ailleurs prendre sa part dans "la massification et la densification des opérations d'aménagement urbain", afin de "créer un choc de l'offre foncière bénéfique à la production de logements". Et donc à l'emploi, non délocalisable, credo du gouvernent.

Faire participer les banques

Pour inciter les collectivités à construire, le gouvernement travaille sur une "aide" aux maires bâtisseurs avec les banques qui soutiennent les collectivités locales. Ce, pour la réalisation des équipements publics (crèches, écoles, terrains de sports, etc.) qu'induisent de nouveaux habitants. Les modalités de ce "bonus" devraient être inscrites dans la prochaine loi de finances.

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Commentaires 2
à écrit le 06/02/2014 à 22:15
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Elle a cas inciter les entreprise a délocaliser en campagne et les logements irons retrouver les entreprises. Tant que le travail restera dans les grandes villes les habitants y resterons aussi avec la crise du logement...

à écrit le 03/02/2014 à 11:17
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je change de sujet,mais en ce qui concerne le futur prix au m2 de location,j’espère que ce ne sera pas le même pour un studio ou un t5 merci

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