Si vous prenez une carte de métro parisien, autour de quelle station l'investissement immobilier sera-t-il le plus rentable ? C'est la question que s'est posée HomePilot, plateforme digitale de gestion locative, dans une étude publiée le 30 juin 2017. Et si le fait de voir les quartiers populaires bien plus rentables que les coins huppés de la capitale est plutôt logique, il est surprenant de voir autant de disparités d'une station à l'autre.
Homepilot cite l'exemple du Nord du 18e arrondissement : "Entre les stations Marcadet Poissonniers (22,7 ans) et Château Rouge (16,9 ans), à 700 mètres, la rentabilité moyenne baisse de 34%". La rentabilité est calculée par l'agence immobilière digitale en prenant pour exemple les prix au m2 pour un T3 non meublé, en étage, et en comparant le prix de vente au prix à la location, afin de calculer le moment où l'investissement initial sera rentabilisé par les loyer perçus.
Paris Nord en force
La station la plus attractive de la carte de métro n'est pas située à Paris intra-muros mais en Seine-Saint-Denis. Un T3 non meublé aux alentours de la station La Courneuve - 8 mai 1945 sera rentabilisé en "seulement" 14,1 années en moyenne. "Dans Paris intra-muros les stations les plus rentables sont Porte de Clichy et Château Rouge", précise Homepilot, avec une rentabilité moyenne de 16,9 ans pour chacune d'entre elles. En fonctionnant par zone, c'est l'extrême Nord de la capitale, "entre Front Populaire, Riquet et Porte de la Villette" (à cheval entre le 18e et le 19e arrondissement, ndlr), qui sera la plus rentable (17,7 ans).
A l'opposé, ce sont donc sans surprise les quartiers les plus chers à l'achat qui seront les moins rentables. On retrouve donc le 6ème et le 7ème arrondissement de Paris, zones dans lesquelles les prix à la vente dépassent aisément les 12.000 euros au m2. La faible rentabilité "s'explique par le fait que la majorité des transactions dans ces
quartiers, sont pour des résidences principales ou secondaires, où les acheteurs sont souvent prêts à 'surpayer'", estime Gille Bourcy, fondateur de Home Pilot. Le niveau élevé des transactions ne se retrouvent ainsi pas compensé par celui des loyers perçus.
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