
Il serait trop simpliste de juger le marché immobilier français sur des chiffres nationaux, tant les disparités entre territoires ne cessent de grandir. Si beaucoup parlent aujourd'hui de stabilisation des prix après trois années de baisses (2,2% en 2014, après des reculs d'1,7% en 2013 et en 2012, selon le baromètre Notaire-Insee), il convient de relativiser cette tendance.
Hausse de 0,4 % au niveau national
Certes, les prix de l'immobilier ancien en France connaissent globalement une hausse de 0,4 % entre le premier et le deuxième trimestre 2015, grâce notamment aux taux d'intérêt de crédits immobiliers historiquement bas. Mais « il ne s'agit là que d'une moyenne statistique résultant de baisses parfois sensibles, notamment dans les zones rurales, et d'augmentations dans les marchés les plus tendus que sont l'agglomération parisienne, les zones touristiques et les villes en expansion démographique (Toulouse, Montpellier, Bordeaux...) », indique Jean-François Buet, le président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).
« A l'intérieur même du périmètre d'une aire urbaine, le dynamisme du marché peut être sensiblement différent entre le centre et la périphérie. En témoigne l'évolution contrastée des prix des appartements (plus centraux) et des maisons (souvent en périphérie) qui, entre juin 2014 et juin 2015, ont respectivement baissé de 1,7 % et de 2,5 % », ajoute-t-il.
Fortes disparités
Depuis maintenant plusieurs mois, les prix s'effondrent dans un grand nombre de villes de tailles moyennes et se redressent dans les plus grandes métropoles. Par exemple, Amiens et Limoges voient leur prix de l'immobilier ancien baisser de plus de 5 % sur un an, Caen, Dijon et Reims d'entre 2,5 et 5 %, alors que des villes plus dynamiques comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Montpellier constatent pour leur part une hausse des prix dans l'ancien d'entre 0 % et 3 %. Toulouse augmentant même de plus de 5 %.
Bref, une tendance se confirme : les grandes métropoles régionales s'affirment. Elles centralisent la demande car elles sont plus attractives pour les ménages. A l'inverse, des villes moyennes sont en souffrance et dans plusieurs d'entre elles, comme Mulhouse ou Perpignan, la part de logements vides tend à augmenter, faute de demande.
Hausse des logements vides
Ces difficultés impliquent de nouveaux paradigmes :
« Les relocations sont plus difficiles et les gestionnaires tentent de convaincre les propriétaires de logements anciens de revoir les loyers à la baisse. Dans ce contexte de marchés plutôt détendus, la concurrence entre logements récents et existants s'avive. Les seconds se louent parfois difficilement, faute de posséder les éléments de confort et les équipements recherchés par les locataires (parking notamment) », précise la Fnaim.
Les agents immobiliers adhérents à la Fnaim constatent dans plusieurs régions une hausse de la vacance. Par exemple dans la région Centre, « on note beaucoup de vacances dans les immeubles qui ne présentent pas un minimum de qualité », indiquent-ils. Et dans le Nord, « si la tendance est à une baisse généralisée des loyers, on estime à 10 % du parc locatif le nombre de logements vacants...», indiquent-ils aussi. Pour rappel, le nombre de logements vacants en France a augmenté de... 25% entre 2008 et 2014 ! à 2,64 millions d'unités, selon les chiffres de l'Insee. Et il y a fort à parier que la désertification de certains territoires prend une part significative dans ces chiffres...
Très hétérogène, ce marché.
En tout cas, les prix baisent plus vite que je ne peux économiser. Donc aucun intérêt à acheter. Je reste mobile et je loue.
Il faut être idiot pour acheter en ce moment.
Les emplois sont toujours précaires.
L'indice de tension immobilière (iti) est toujours proche de 0,4.
Il y a toujours 2,5 vendeurs par acheteur en France.
Le papy-boom (qui durera 30ans) va empirer cet indice "iti".
Les retraités fuient toujours la France pour le Portugal et la Thaïlande etc...
Les loyers baissent et les taxes augmentent ( 20% d'ici 2017).
Pour vendre aux enchères un bien immobilier, il vous faudra prendre RDV 12 mois à l'avance chez le notaire, tellement ils sont débordés de telles demandes.
La rentabilité locative est plus que jamais en berne.
Les investisseurs fuient l'immobilier en masse, engorgeant d'autant plus l'offre, face à une demande toujours aussi faible.
La conjoncture est moins bonne qu'en 1998, et il est probable qu'on assiste à un retour aux prix de 1998.
De plus en plus de gens ont besoin de garder leur mobilité pour s'adapter au marché du travail. C'est incompatible avec la propriété actuellement.
Ajoutez à cela qu'une augmentation de 1% des taux d'emprunts entraine mécaniquement une baisse de 15% des prix des vendeurs. Un énorme manque à gagner pour eux.
Chacun de ces arguments est suffisants pour justifier une baisse de l'immobilier, alors en cumulé... Il n'est pas du tout exclu d'assister à une vente panique et à un retour aux prix de 1998-2000 d'ici pas longtemps.
Il ne fera pas bon d'être propriétaire durant l'éclatement de la bulle immobilière.
Continuez donc à louer,et gargarisez vous de votre science prédictive de l'apocalypse.
L'immobilisme devrait vous voir vivre vieux.
Pauvre certes...mais vieux.
Le durcissement de l'accès au crédit (BâleIII) va nous ramener dans les conditions d'octroi de crédit encore inférieurs aux années pré-bulle (1999).
Il est évident, dans ces conditions, que les prix de l'immobilier retournent aux valeurs des années 1999 (peut être augmentés de l'inflation, mais la conjoncture est moins bonne aujourd'hui qu'elle ne l'était en 1999... donc peut être plus bas...)
La terre va s'écrouler et nos souffrances seront terribles.
Elle dit quoi d'autre votre boule de cristal?
La terre ne va pas s'écrouler. Mais la France retrouvera de la compétitivité, car le buget des familles ne sera plus affaibli par des loyers ou des remboursements aussi élevés. Les familles auront, du coup, plus d'argent pour consommer et faire tourner le commerce.
Plus les taux augmentent et plus les vendeurs paniquent (car les vendeurs touchent moins d'argent sur la mensualité de l'acheteur - la banque en prend une partie plus importante).
Il y a 0,4 acheteur par vendeur en France. Et le papy-boom réduit ce nombre à 0,1
Cela signifie 10 vendeurs par acheteur. Avec un tel rapport demande/offre, il n'y a même plus de concept de "prix du marché". Les prix ne peuvent que s'effondrer.
Là ou tout le monde veut vivre quoi...!