Le logement pèse toujours plus dans le budget des ménages

Les Français subissent une pénurie de logement et des loyers trop élevés. Au point de réduire parfois leur budget alimentation.
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Le malaise des Français face à l'immobilier est profond. Selon une étude Ifop pour l'association professionnelle Pulse, spécialisée dans le locatif social, le logement arrive en troisième position des préoccupations principales des Français locataires, juste après le travail et la santé, et avant la sécurité. En région parisienne, il est même la source première d'inquiétude !

Et l'angoisse des Français est effectivement perceptible, avec en premier lieu le problème des loyers : pour 74% des Français locataires, il est trop élevé. D'après les chiffres de l'Observatoire Clameur, le loyer national moyen constaté sur le marché s'établit à 12,40 euros par mètre carré en septembre, avec néanmoins une fourchette de prix très large allant de 3,5 à 54 euros! La part effective du loyer dans les dépenses représente 30% à 50% du revenu pour un locataire sur deux. "Le prix du loyer augmente plus vite que les salaires et la proportion peut varier à terme. Par ailleurs, les changements dans les revenus, même temporaires, sont rarement communiqués au bailleur pour ne pas risquer de perdre l'usage du logement ", tente d'expliquer Frédéric Goulet, président de Pulse, qui s'inquiète du poids croissant du logement dans le budget des ménages : "celui-ci prive progressivement les classes moyennes de la qualité de vie dont elles jouissent traditionnellement en réduisant la part allouée à la consommation". Car, en effet, la situation amène 69 % des personnes interrogées à revoir à la baisse certains autres budgets comme les loisirs dans 70% des cas, mais aussi l'alimentation et la santé pour un quart des locataires.

" Solutions réalistes "

Pour autant, les logements répondent-ils aux besoins des locataires ? Rien n'est moins sûr : 75% d'entre eux aimeraient en changer tout en doutant de la réussite de leur démarche. Trouver le logement idéal semble être hors de portée : la moitié des personnes interrogées estiment que les difficultés anticipées sont de nature à les dissuader de changer de travail ou de région. Pourtant les doléances ne sont pas extraordinaires : avoir une superficie de logement et un nombre de pièces suffisants. "Au regard de ces éléments, il est urgent de mettre en oeuvre des solutions réalistes et durables au bénéfice des Français mal logés", conclut Frédéric Goulet, qui peut d'ailleurs s'appuyer sur le fait que 56% des sondés se déclarent aujourd'hui favorables à une proposition de logement social avec un bail non renouvelable permettant une occupation entre 5 ans et 10 ans.

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Commentaires 12
à écrit le 04/01/2018 à 9:35
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Bonjour, voici les données essentielles : - liés ou pas par un contrat administratif - salaire mensuel NET dépassant ou pas 2000 € par personne - nombre d'enfants à nourrir, vêtir, entretenir (même si l'état vous faire grâce de part c'est rie...

à écrit le 07/11/2011 à 7:23
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Il devient difficile de devenir locataire avec la crise, les revenus sont fragiles et les propriétaires soit directement soit par le biais des agences immobilières abuses et réclament des documents illégaux aux postulants, des acomptes de réservation...

à écrit le 24/10/2011 à 17:22
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" pour 74% des Français locataires, il est trop élevé", etonnant que ca ne soit pas 100 %! il y a aussi 100% des francais qui trouvent que l'alimentation est trop chere, les voitures, le petrole, les vacances......... pour le logement on ne peut pas ...

à écrit le 24/10/2011 à 16:14
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la solution réaliste et durable dont devrait s'inspirer Bercy serait de baisser la TVA sur les logements neufs afin de pratiquer un taux réduit ou au moins intermédiaire. Les Français s'endettent pour payer 19.6 % sur leur logement.C'est excessif

à écrit le 24/10/2011 à 15:26
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Bj, petite mise au point d'un Limousin, le smic c'est 1070 euros et non pas 1100 voir 1500 euros cités dans pas mal de commentaires sur ce site. Donc, oui la situation est grave ! Les loyers sont surévalués par rapport aux salaires de la classe (anci...

à écrit le 24/10/2011 à 15:00
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Encore et toujours le clientélisme électoral : mesdames, messieurs enrichissez vous sur le dos de vos enfants ! Pas de pitié pour ces sales gosses.

à écrit le 24/10/2011 à 12:47
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Les victimes de la bulles immobiliere (achat ou location) sont les jeunes et les gagnant les vieux. Probleme: pour se faire elire, il faut plaire aux seconds (age moyen de l electeur > 50 ans) donc on verse de l huile sur le feu (PTZ, scellier ...) ...

le 24/10/2011 à 14:36
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Beaucoup de vieux comme vous dites n'ont pas grand chose. Il y a des jeunes qui ont beaucoup et d'autres qui n'ont rien. Attention aux insultes anti-vieux anti-jeunes. Ne dites pas comme nos politiques n'importe quoi.

le 24/10/2011 à 14:48
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Il n'y a pas de bulle immobilière en France, simplement une mauvaise gestion dans certaines grandes villes ou dans la région parisienne où l'on n'a laissé courir le manque de logement... La seule solution c'est la décentralisation, pousser les entrep...

le 24/10/2011 à 15:08
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Pour avoir habité dans différente ville, le seul abus choquant que j'ai vu était à Paris. Et la situation est finalement assez simple : manque flagrant de logements, une demande énorme (sièges sociaux à Paris, stages, études, etc.). Rajoutez quelques...

le 24/10/2011 à 17:28
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D'accord avec RACCOURCI! L'ostracisme envers les "vieux"(notez qu'aujourd'hui on serait "vieux" dès 40 ans ce qui est proprement ahurissant)et les djeunes est l'argumentation facile à des problèmes de fond.Je connais des jeunes de -25 ans qui gagnent...

le 25/10/2011 à 9:55
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vos cotisations de "vieux" partent partout sauf dans nos futures retraites, estimées à 50% de notre dernier salaire.. Nos retraités actuels touchent combien aujourd'hui? 75%?? ce système ne peut tenir on sera des vieux pauvres, tout simplement, on ve...

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