Immobilier : les prix commencent à se tasser en Ile-de-France

Alors que le marché régional n'est pas à l'abri d'un blocage, les prix pourraient baisser en début d'année prochaine.
La Tribune Infographie

L'immobilier en Île-de-France va-t-il enfin connaître le calme tant attendu ? Il semblerait bien que oui. Après les Notaires, c'est au tour de la Fnaim de noter qu'en cette fin d'année 2011 les prix poursuivent leur progression, mais de manière moins prononcée. Ainsi, actuellement, un studio dans le centre de Paris vaut quelque 250.000 euros aujourd'hui. Un cinq pièces se négocie autour de 1,2 million d'euros.

Plusieurs éléments confirment un prochain « atterrissage en douceur » des prix immobiliers de la capitale. Les stocks augmentent et vendre son bien prend plus de temps qu'auparavant, comme l'indiquent le nombre des mandats en cours et leur temps de réalisation. Il y a en effet plus de biens mis en vente ? les mandats dans les cabinets parisiens pourraient s'inscrire en hausse de 25 % au cours du second semestre ? à un moment où les acquéreurs se font plus rares. Au cours du premier semestre, 54 jours étaient nécessaires à la vente d'un bien immobilier. à présent, il faut compter 60 jours. Une tendance qui pourrait encore s'intensifier.

En effet, « avec la suppression du prêt à taux zéro, il est à craindre que l'on assiste à un blocage pour les primo-accédants et les ventes dans l'ancien », note Pierre-Antoine Menez, vice-président de la Chambre Paris ? Île-de-France de la Fnaim qui souligne que 70 % des ventes dans certains cabinets de l'Essonne sont réalisés avec un prêt à taux zéro. « À cela s'ajoute un certain nombre de facteurs conjoncturels qui ne sont pas de nature à créer la confiance d'acheteurs potentiels : les risques économiques et sociaux liés à la crise, l'anticipation d'une hausse des taux d'intérêt, les incertitudes liées à la période électorale », énumère-t-il. Autant d'éléments qui sapent la confiance nécessaire à l'investissement immobilier...

Incertitudes économiques

Selon une étude réalisée en octobre par Logicimmo, « la confiance des futurs acquéreurs recule au troisième trimestre. Entre janvier et octobre 2011, l'indice qui la synthétise est passé de + 11,4 points à -11,4 points. En effet, les futurs propriétaires sont pris en tenaille entre l'attente d'une baisse des prix immobiliers et une inquiétude croissante liée à la dégradation de l'environnement économique ». Aujourd'hui, seuls 38 % des Français pensent que le moment est propice à l'achat et c'est tant mieux car, comme le déplorent 60 % des futurs acquéreurs, le choix est limité.

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Commentaires 16
à écrit le 17/12/2011 à 23:30
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Après avoir claironné haut et fort que l'immobilier ne pouvait que monter en France alors que le ralentissement se faisait sentir, voilà qu'ils nous expliquent que l'on doit s'attendre à un atterrissage en douceur alors que la baisse est déjà là...qu...

à écrit le 17/12/2011 à 23:11
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Dès qu'on aura une baisse prolongée, l'immobilier perdra son statut de valeur refuge. Les investisseurs quitteront alors le marché pour ne plus y laisser que les ménages, qui dépendent du crédit alors que les banques durcissent les conditions d'octro...

le 19/12/2011 à 11:26
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Observations très justes. Pour ceux qui ont un bel apport, il est urgent d'attendre

le 10/05/2012 à 13:27
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Nous voilà 6 mois après alors et elle est ou la baisse des taux ? Paris et les villes attrayantes continuent de monter (certes moins qu'en 2011)

à écrit le 14/12/2011 à 12:40
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les prix sont clairement en train de baisser, mais les professionnels de l'immobilier ne veulent pas le dire trop fort, normal leurs honoraires sont calculés en fonction du prix de vente. croyez vous qu'on peut leurs faire confiance sur ce sujet !

à écrit le 14/12/2011 à 11:36
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En fait les prix baissent depuis 6 mois. Les prix ne poursuivent pas leur progression. Ils baissent !!! Un "prochain atterissage en douceur"... J'adore !!!! Moins 30 % en trois mois vous voulez dire.

le 17/12/2011 à 16:04
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l'espoir fait vivre...

le 17/12/2011 à 23:16
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"En trois mois" c'est optimiste. Les vendeurs qui sont persuadés d'être à la tête d'une grande fortune parce qu'ils ont un 3 pièces dans le centre de Paris vont avoir besoin de temps pour admettre que la fête est finie. Par contre, il est probable q...

à écrit le 14/12/2011 à 11:29
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Si on résume, nous avons : - une baisse du nombre d'acquéreurs - une moindre solvabilité de ceux-ci avec la hausse des taux d'intérêt - une augmentation de l'offre - une réduction du volume des ventes. Dans tous les cas de figure, ça préfigure bloc...

à écrit le 14/12/2011 à 11:26
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"un studio dans le centre de Paris vaut quelque 250.000 euros aujourd'hui. Un cinq pièces se négocie autour de 1,2 million d'euros" A une différence majeure : les petites surfaces connaissent une ruée d'acquéreurs qui achètent cash pour sécuriser l...

à écrit le 14/12/2011 à 11:25
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Le ralentissement se confirme, il est vrai qu'au regard du rendement attendu sur le locatif parisien (2% net en moyenne) les prix étaient surgonflés par rapport aux rendement des autres capitales européennes. Il convient enfin de retrouver un rendeme...

à écrit le 14/12/2011 à 9:48
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Dans cet article on ne parle pas des plus values qui vont etre appliquees a compter du 1 er janvier cela pousse les vendeurs a vendre vite avant le 31 decembre pour eviter de payer la taxe. Cela fausse donc completement le marche et cet article est d...

le 14/12/2011 à 11:21
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Les compromis signés aujourd'hui n'échapperont pas à l'imposition des plus-values : il faut deux mois au notaire pour traiter le dossier et un petit mois à une banque pour accorder un prêt. Il y a en outre des délais de rétractation.

à écrit le 14/12/2011 à 8:48
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Les prêts à taux 0% n'ont pas forcément été une bonne chose, car ils ont contribué à gonfler artificiellement la demande. A quoi cela a-t-il servi d'avoir des taux à %, si par la suite ceci devenait un facteur multiplicateur de la hausse des prix. La...

à écrit le 14/12/2011 à 8:30
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L'épargne boursière doit certainement baisser, par ces temps d'incertitude qui ont trop duré. Par conséquent il faut essayer de canaliser cette épargne vers l'immobilier.Mais comme les prix de l'immobilier ont trop augmenté, l'état,les banques, les p...

le 21/12/2011 à 15:30
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A Armen : c'est tout le contraire : maintenant que la bourse est faible et l'immobilier surcôté, il faut vendre l'immo pour acheter des actions; Et après le crise de 2012 il faudra faire l'inverse; aINSI PLUS BESOIN DE TRAVAILLER POUR LES CHANCUEX ET...

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