Lorsqu'un investisseur pressent de forts mouvements boursiers, mais ignore encore s'ils vont être orientés à la hausse ou à la baisse, une solution peut consister à miser sur la volatilité de la Bourse. Stéphane Mattatia, responsable de l'ingénierie flux actions chez SG CIB, qui vient de lancer un tracker (ou ETF) sur ce thème, a répondu aux questions de « La Tribune ».
Pourquoi avoir choisi de lancer un tracker sur l'indice de volatilité du marché actions américain ?
L'indice VIX, représentatif de la volatilité sur l'indice S&P500, est considéré aujourd'hui comme l'indicateur de référence en matière de volatilité et offre des conditions de liquidité uniques. De surcroît, sur les marchés de gré à gré, le VIX demeure très corrélé à la volatilité des marchés européens : il s'est donc imposé comme le sous-jacent le plus adapté.
Pourriez-vous proposer un indice sur la volatilité du marché français ou européen ?
Un marché tente de se développer autour de l'indice EuroStoxx 50 sans toutefois atteindre la liquidité observée aux États-Unis. Pour l'heure, nous ne connaissons encore aucun projet autour du CAC 40.
Quand est-il intéressant de recourir à un tracker sur l'indice de volatilité d'un marché actions ?
Le principal attrait de la volatilité tient à son comportement négativement corrélé aux marchés : si les marchés baissent, la volatilité s'apprécie ; si les marchés s'effondrent, comme cela a été le cas en 2008, la volatilité peut s'apprécier de 200 à 300 %. Un petit investissement sur cet actif est suffisant pour diversifier et protéger son portefeuille d'actions.
Propos recueillis
par Bernard Le Court