Que va-t-il rester de nos niches fiscales ?

Par Christopher Lalloz, Avocat chez Mayer Brown  |   |  290  mots
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Par Christopher Lalloz, Avocat chez Mayer Brown

Multipliées pendant de longues années afin d'encourager les investissements ou de favoriser une catégorie socio-professionnelle ou une autre, les niches fiscales n'ont jamais autant été dans le collimateur du législateur. Le processus de plafonnement et suppression de ces régimes fiscaux incitatifs s'accélère ! Le projet de loi de finances pour 2012, dans son dernier état, prévoit un nouveau rabot général de 15 % pour la plupart des réductions d'impôt sur le revenu (IR), ainsi que la diminution du montant cumulé maximum des avantages fiscaux dont peut bénéficier le contribuable (règle du plafonnement).

Dernières opportunités

Les contribuables sont donc légitimement en droit de se demander si leurs investissements défiscalisés ont encore un avenir. Forts de l'adage « ce qui est pris n'est plus à prendre », nombre d'entre eux saisissent les dernières opportunités du « marché ». À titre d'illustration, les particuliers souhaitant bénéficier une dernière fois des réductions d'IR au titre de leurs investissements immobiliers locatifs (de type Scellier ou Censi-Bouvard) devront en principe signer l'acte authentique d'acquisition au plus tard le 31 décembre 2012 (sauf hypothèse visée par le dernier état du projet de loi de finances pour 2012, s'agissant du régime Censi-Bouvard, de demande de permis de construire avant le 1er janvier 2012). Les contribuables ayant pris, au plus tard le 31 décembre 2011, l'engagement de réaliser un investissement immobilier sous forme d'une réservation enregistrée chez un notaire ou au service des impôts devraient même pouvoir, sous réserve que l'acte authentique soit passé au plus tard le 31 mars 2012, bénéficier du taux plus élevé de la réduction d'IR applicable en 2011. Le compte à rebours est lancé...