FIP ou FCPI ? Quatre conseils pour bien choisir

[ISF 2016 - 2/4] Choisir un FIP ou un FCPI est une question de bon sens. Mais, vous n'êtes jamais à l'abri de mauvaises surprises et vous pouvez perdre tout ou partie de votre mise. Nos conseils pour limiter la casse.
Le ticket d'entrée étant généralement de 1.000 euros (voir le tableau ci-dessous), la diversification est possible et recommandée dès 2.000 euros d'investissement.

FIP (Fonds d'investissement de proximité) et FCPI (Fonds commun de placement dans l'innovation) sont des fonds agréés par l'autorité des marchés financiers (AMF) et proposés par des sociétés de gestion spécialisées dans le non coté, le capital-risque, le capital développement ou dans l'innovation. L'épargnant achète des parts de ces fonds, composés chacun de 15 à 20 PME dûment sélectionnées. Dans les deux cas, l'opération présente un risque en capital et vous pouvez perdre une partie ou la totalité de votre mise.

« Les FIP sont normalement composés de sociétés plus matures et déjà rentables, alors que les FCPI se concentrent sur des sociétés du secteur de l'innovation, théoriquement plus volatiles et plus risquées. Le potentiel de performance d'un FIP est moins élevé que celui d'un FCPI, à la hausse comme à la baisse, mais c'est en général ce que recherchent les clients qui veulent réduire leur ISF », explique Xavier Anthonioz, président du directoire de 123Venture.

Alors, comment bien choisir son FIP ou FCPI ? Dans les deux cas, la marche à suivre est exactement la même. Les frais, élevés dans ce type de produits, ne font plus vraiment la différence, tant ils se sont normalisés, autour de 4,5 % à 5,5 % tous les ans (voir le tableau ci-contre).

Au-delà, bien sûr, c'est trop, et il faut passer son chemin. Outre les frais, il y a quatre paramètres majeurs à vérifier avant de s'engager. Dans tous les cas, et quand c'est possible, pensez à diversifier votre investissement sur plusieurs fonds et plusieurs sociétés de gestion. Le ticket d'entrée étant généralement de 1.000 euros (voir le tableau ci-dessous), la diversification est possible et recommandée dès 2.000 euros d'investissement.

Opter pour la réduction d'ISF maximale

La réduction d'ISF est égale à 50% de votre versement dans la limite de 18.000 euros, mais à condition que la société de gestion ait investi 100% de sa collecte en PME éligibles, ce qui n'est pas toujours le cas. Si elle n'a investi que 90% ou 80% en PME éligibles, alors votre réduction sera respectivement ramenée à 45% ou à 40% seulement (voir le tableau ci-dessous). Cette information figure sur tous les documents émis et c'est la première que vous devez demander.

« Pour les personnes qui achètent des fonds en vue de baisser leur ISF, c'est bien sûr le premier critère à prendre en compte pour choisir », selon Antoine Valdes, président et cofondateur d'Alto Invest.

Sélectionner une société de gestion qui a fait ses preuves

La casse existe dans le Private Equity, le récent dépôt de bilan de la société de gestion Arkéon en est la meilleure illustration. D'où l'importance de sélectionner une société de gestion solide.

« Elle doit avoir pignon sur rue, être crédible et opérer sur le marché depuis longtemps. Le non coté est un métier de long terme, une sélection naturelle s'opère nécessairement au fil du temps », dit Xavier Anthonioz.

« La performance passée est un bon indicateur, mais pas suffisant. Une société de gestion doit être capable d'acheter, mais aussi et surtout de revendre ses participations. Regarder comment elle a été capable de déboucler ses positions et à quel délai elle a rendu l'argent à ses clients est un excellent indicateur. On peut le vérifier aisément dans les sociétés qui ont une certaine antériorité et dont certains fonds sont déjà arrivés à échéance. C'est plus difficile dans les sociétés jeunes avec des fonds non débouclés », fait valoir José Fernandez, directeur de l'offre financière chez UFF.

Vérifier les performances passées

Les performances des fonds récents, non encore arrivés à échéance, ne veulent pas dire grand-chose.

« Néanmoins, plus on s'approche de la date de sortie du fonds, plus la performance affichée s'approche de la vérité », selon Antoine Valdès.

Ce sont donc les performances des fonds arrivés à échéance qu'il faut examiner de près. Elles doivent être en lecture directe sur les sites des sociétés de gestion, sinon, c'est très mauvais signe. La performance à prendre en compte est naturellement celle affichée hors avantage fiscal.

« Il faut regarder parmi tous les fonds qui sont sortis, ceux qui sont gagnants et ceux qui sont perdants. Examiner un seul fonds ne veut rien dire, le gérant peut avoir eu de la chance en dénichant une pépite parmi la quinzaine de sociétés qui composent son fonds », conseille Antoine Valdès.

Être en accord avec les thèmes d'investissement choisis

Une société de gestion commence par collecter vos versements, puis elle a deux ans pour les investir dans des PME éligibles. Au moment où vous faites votre versement, elle est donc incapable de vous dire précisément dans quelles PME elle va investir. Malgré tout, les gérants se spécialisent dans certains domaines et peuvent préciser leurs secteurs de prédilection : les hôtels, les biotechs, le hightech, etc. Vérifiez toujours que la société de gestion a une réelle expertise sur le thème d'investissement du fonds qu'elle vous propose.

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