Bouclier fiscal réduit, taxe sur les banques : Guaino dit "non"

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Que ce soit sur le projet de taxe sur les banques adopté en Commission des finances ou sur la proposition d'exclure la CRDS du bouclier fiscal, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy affiche le refus de l'Elysée.

L'Elysée réssue aux dernières offensives fiscales. Invité ce jeudi matin de BFM, le conseiller spécial de l'Elysée Henri Guaino, a indiqué jeudi qu'il n'était pas favorable à une "taxe additionnelle de 10% sur les banques", votée hier en Commission des finances de l'Assemblée nationale (le texte est intié par son président, le socialiste Didier Migaud).

Cette taxe viserait à compenser le rôle d'assureur en dernier ressort joué par l'Etat pendant la crise financière. Le conseiller de Nicolas Sarkozy a tout de même reconnu qu'il s'agissait là d'"un vrai sujet" mais qu'il doit être traité au niveau du G20, le groupe des vingt pays les plus puissants de la planète qui ont planché sur les remèdes à apporter après la crise économique et financière. La Belgique vient d'ailleurs de décider d'instaurer une telle taxe.


La fiscalité ne doit pas "se traiter comme ça, par petits morceaux avec des réactions désordonnées", estime Henri Guaino. Il faut faire preuve d'"un peu de sang froid, un peu de calme". Une analyse qu'il étend aux dernières propositions de rogner le bouclier fiscal. Selon lui, il ne serait "pas très cohérent" d'exclure la CRDS du bouclier fiscal : "c'est un principe simple, il ne faut pas tricher, il ne faut pas sans cesse revenir en arrière, sans cesse faire des exceptions dans des principes qu'on s'est fixés. On ne peut pas faire chaque jour le contraire de ce qu'on a décidé de faire la veille : soit on fait un bouclier fiscal et ont met tout dedans, soit on commence à faire des trous et il n'y en aura bientôt plus".