Prime de 1.000 euros contre dividendes : une loi avant l'été

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a déclaré dimanche qu'une loi pourrait être présentée avant l'été pour instituer une prime pour les salariés des entreprises versant des dividendes à leurs actionnaires. Christine Lagarde aurait néanmoins assuré au patronat que le versement de cette prime n'aurait pas un caractère obligatoire "dans son montant". Les syndicats sont déçus par ces dernières déclarations.
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Une loi pour la prime des salariés dont les entreprises versent des dividendes aux actionnaires devrait être présentée avant l'été, selon les déclarations de Xavier Bertrand. Une telle prime avait été évoquée la semaine dernière par le ministre du Budget François Baroin.

"Je pense qu'il faut une partie législative pour dire 'si les dividendes augmentent, il faut donc une prime pour les salariés'", a déclaré Xavier Bertrand au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro. "Je pense qu'elle pourrait être prise avant l'été", a-t-il ajouté, soulignant que "les arbitrages vont avoir lieu dans les jours qui viennent".

Selon le ministre, il pourrait s'agir d'une "prime directe" d'une "prime d'intéressement" ou encore d'une "prime de participation". Xavier Bertrand a souligné qu'une telle mesure concernerait surtout les grandes entreprises et que pour les autres, les salaires devraient bouger.

De son côté, le Medef, principale organisation partronale, s'est déclaré hostile à l'idée d'une prime contre dividendes. Mais à en croire, la patrone du Medef, Laurence Parisot, la ministre de l'Economie aurait tenu des propos rassurants quant à la mise en oeuvre de la loi. 

Christine Lagarde a certifié que le versement de cette prime n'aurait pas un caractère obligatoire.  Elle a déclaré ce lundi sur LCI : "Je ne pense pas qu'on puisse lui donner un caractère obligatoire dans son montant". Elle a également précisé concernant cette décision ainsi que les autres modalités seraient "négociées entre d'une part les patrons et d'autre part les représentants des salariés".

Après les déclarations de la ministre de l'Economie, les syndicats sont déçus. Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "l'annonce du gouvernement va faire beaucoup de déçus, il y aura très peu d'élus". "Vous avez un effet d'annonce où on donne le sentiment qu'on règle le problème du pouvoir d'achat" mais "il y aura beaucoup de déçus inévitablement, ça va retomber sur le gouvernement", a-t-il prédit sur France Info.

La semaine dernière, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, avait déjà dénoncé une forme de "compensation dans la communication politique" en référence à la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Le 'travailler plus pour gagner plus' se fait laminer par les faits depuis des années et je considère qu'on entre dans la période où les enchères montent pour obtenir des voix aux prochaines élections. M. Baroin semble fixer le prix du bulletin de vote à 1.000 euros", avait-il ajouté.

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Commentaire 1
à écrit le 02/12/2011 à 16:58
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Comment peut on augmenter 1000Euros pour chaque travailleur sans savoir quelle est le niveau d'enrichissement des enttreprises ou de rentabilte? Une promesser de campagne? Il faut legiferer pour relever le SMIG pour tous les travailleurs du secteur ...

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