L' "inoxydable" impôt de solidarité sur la fortune

Par Pascale Besses-Boumard  |   |  207  mots
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Plus que quelques jours pour envoyer votre déclaration ISF. Cette année n'est pas une année comme les autres, puisque le seuil d'imposition a été relevé de 800.000 euros à 1,3 million d'euros. Une aubaine pour 300.000 contribuables qui avaient l'habitude de participer à cet effort national. Un cadeau fiscal que l'État récupère tout aussi rapidement via un alourdissement des charges sur les dons et l'héritage.

Au-delà de cet exercice habituel, il est symptomatique de voir qu'en cette période électorale, les politiques ne savent pas trop comment aborder la problématique des hauts revenus et des grosses fortunes. Un coup partisan de maintenir ce fameux impôt sur la fortune de manière à ménager l'électorat de gauche, un coup favorable à sa suppression dans le cadre d'une vaste réforme fiscale que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux depuis de longs mois, ils n'ont finalement pas vraiment tranché. Une plus lourde taxation des riches est pourtant une idée qui fait son chemin. Comme on l'a vu ces derniers mois, certaines personnalités étant même montées au créneau pour réclamer une plus forte imposition. Des pays voisins, comme l'Allemagne, songent, eux aussi, à lancer un impôt sur la fortune. Et pour cause, face à l'insoutenable situation financière des États mais aussi à l'irréductible réduction des ressources publiques au regard de la baisse régulière des prélèvements fiscaux, on se demande bien aujourd'hui où trouver l'argent. Il y a certes la chasse aux niches. Mais elles ne sont pas inépuisables. Pas plus que la surface financière des grosses fortunes, d'ailleurs.
 

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