Automobiles anciennes, un marché en surmultipliée

Les collectionneurs de voitures anciennes sont de grands sentimentaux, nostalgiques de leur jeunesse et amateurs de sensations fortes. A n'importe quel prix. De 10.000 à plusieurs centaines de milliers d'euros. Exemples à l'occasion du salon Rétromobile.

Le salon Rétromobile (du 1er au 5 février à Paris, porte de Versailles) est "LE " rendez-vous annuel incontournable des amateurs et collectionneurs de voitures anciennes. C'est aussi l'occasion pour la SVV Artcurial, dont deux éminents membres, le commissaire-priseur Hervé Poulain et le directeur du département Matthieu Lamoure, figurent parmi les meilleurs spécialistes du monde automobile, d'organiser une perstigieuse vente aux enchères dédiée. Pour les 100.000 Français possesseurs d'une voiture de plus de trente ans d'âge, il s'agit avant tout d'une passion, avec un marché réparti en deux parties bien distinctes.

Avec des prix faramineux pour les plus belles pièces, avec une stabilité pour les plus courantes. L'administration considère comme de "collection" un véhicule qui a plus de trente ans d'âge, une originalité française qui permet de ne passer le contrôle technique que tous les cinq ans et de bénéficier d'assurances moins onéreuses, les compagnies estimant à juste titre que les possesseurs de ces autos en prennent plus soin et roulent moins qu'avec une voiture usuelle. Car un propriétaire d'une voiture ancienne est un collectionneur limité (rares sont ceux qui disposent de plus de trois véhicules) : il est profondément attaché à son automobile, qu'il a achetée pour concrétiser un rêve, souvent d'enfant. Et de rouler avec.

Pour ces amateurs les plus nombreux, sont mis aux enchères, le 3 février, une Fiat 500 bleue de 1970 (estimation 12.000 euros), une Renault Floride blanche de 1960 (16.000 euros), une traction avant Citroën de 1955 (30.000 euros), une Triumph TR3 de 1957 verte (35.000 euros) ou un cabriolet Ford Mustang de 1966 (60.000 euros). Dans cette catégorie, un modèle est particulièrement recherché, avec des prix sans cesse en hausse : la DS Citroën. Un modèle Pallas DS23ie de 1972 est proposé autour de 80.000 euros un autre, plus rare encore, découvrable Chapron de 1970 à 140.000 euros.

Les collectionneurs plus fortunés - le sultan de Brunei, par exemple, possède plus de 1.200 véhicules de haut de gamme ! - et les musées, surtout américains, s'attardent sur les lots les plus prestigieux de cette vente hors norme. Ainsi, une Delage D6 coupé de 1935 (160.000 euros), une Horsch 853 cabriolet de 1938 (380.000 euros), une Delahaye 135 M cabriolet rouge (photo) de 1948 (400.000 euros), une Mercedes 540K cabriolet gris-noir de 1937 (550.000 euros) ou une Delaunay Belleville 8L de 1913 (800.000 euros). A noter l'attrait toujours marqué pour les Ferrari, notamment une F40 de 1989 ayant appartenu au pilote Nigel Mansell (380.000 euros) ou une des 8 Ferrari 250 GT Boano de 1956 ayant couru en compétition (480.000 euros).

Les moins fortunés peuvent acheter en début de séance des mascottes de radiateur (de 300 à 2.000 euros), des lithographies anciennes (400 à 1.500 euros), des montres de compétion (800 à 12.000 euros) et même des radiateurs avec écusson (600 à 3.000 euros).

Le 3 février, porte de Versailles, Paris, www.artcurial.com

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