Selon la législation, le montant de la retraite de base d'un salarié, hors surcote, ne peut pas être supérieur à la moitié du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 18.186 euros par an pour un salarié qui liquide ses droits en 2012. Pourtant, excepté certains cas très particuliers, et même pour les très hauts salaires, ce montant ne sera jamais atteint... Pour percevoir ce montant, le salarié devrait, d'une part, avoir tous les trimestres requis, d'autre part un salaire annuel moyen (SAM) équivalent au plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 36.372 euros en 2012.

Mais le mode de calcul du SAM ne permet pas, sauf de très rares exceptions, d'atteindre un tel montant. En effet, les salaires pris en compte sont limités au plafond annuel de la Sécurité sociale de l'année concernée, revalorisés par les mêmes coefficients que les pensions de vieillesse et exprimés en euros. On peut observer que l'évolution du plafond annuel de la Sécurité sociale est plus forte que celle des coefficients de revalorisation des pensions de vieillesse (basée sur l'évolution des prix à la consommation hors tabac). Ainsi, même en ayant perçu le plafond annuel de la Sécurité sociale chaque année, il est impossible d'avoir un SAM équivalent à celui de l'année de la liquidation.

Pour couronner le tout, il faut savoir que le salaire perçu la dernière année n'est pas pris en compte dans le calcul et que, si autrefois dans certains cas particuliers, par exemple pour les multi-employeurs, un salaire supérieur au plafond pouvait être comptabilisé, ce n'est plus le cas pour les années accomplies depuis 2005. Au final, un salarié qui aura cotisé au plafond annuel de la Sécurité sociale durant ses 25 meilleures années aura en 2012 un SAM de 31.550 euros, soit une retraite, hors surcote, de 15.775 euros. Nous sommes donc loin des 18.186 euros maximum...

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