Le parquet se penche sur l'affaire de l'hippodrome de Compiègne

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Le parquet de Compiègne a décidé d'ouvrir une information judiciaire dans cette cession d'un bien domanial approuvée par Eric Woerth lorsqu'il était ministre du Budget.

Une information judiciaire contre X a été ouverte par le parquet de Compiègne (Oise) dans l'affaire de la vente de l'hippodrome de la ville, dans laquelle est mis en cause l'ex-ministre Eric Woerth, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

L'avocat d'Eric Woerth, Jean-Yves Le Borgne, estime que cette démarche n'aura pas d'incidence pour son client, puisqu'il fait déjà l'objet d'une procédure distincte devant la Cour de justice de la République en raison de sa qualité de ministre au moment des faits.

"Cette affaire est déjà sous le regard d'un magistrat de la Cour de justice de la République", a-t-il précisé à l'agence Reuters. La Cour de justice qui a examiné le 2 décembre le cas de l'ancien ministre du Budget, se prononcera vraisemblablement courant janvier sur l'ouverture d'une éventuelle enquête pour favoritisme.

Le parquet de Compiègne a ouvert une information judiciaire contre X à la suite d'une plainte déposée par sept députés socialistes. Elle vise d'éventuelles infractions de complicité de prise illégale d'intérêts et de trafic d'influence, notamment. Dans un souci de bonne administration de la justice, le parquet de Compiègne a demandé le dépaysement de la procédure à Amiens (Somme).

Le Canard Enchaîné avait accusé l'été dernier Eric Woerth, maire de Chantilly (Oise), d'avoir "bradé" en mars 2010 pour 2,5 millions d'euros une parcelle de la forêt de Compiègne comportant un golf et un hippodrome à la Société des courses de Compiègne, lorsqu'il était ministre du Budget.

Eric Woerth, qui a quitté depuis le gouvernement après avoir été ministre du Travail, a toujours contesté la version de l'hebdomadaire satirique. "Ces accusations ne me semblent pas très sérieuses", a renchéri mardi Me Le Borgne.

Eric Woerth est également cité dans plusieurs volets de l'affaire Bettencourt, qui a été récemment "dépaysée" à Bordeaux. Pas moins de six juges d'instruction ont été désignés pour instruire les différents dossiers.