Lagarde entrevoit la fin de la crise en Europe et aux Etats Unis

Par latribune.fr  |   |  439  mots
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La directrice générale du FMI a indiqué que les économies développées devaient poursuivre leurs mesures de soutien macroéconomique et viser une politique budgétaire équilibrée. Celles-ci doivent être combinées à des réformes financières et institutionnelles pour réparer les dégâts de la crise et restaurer leur compétitivité.

 Dans un discours à Pékin, Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué que des signes de stabilisation émergent de la zone euro et des Etats-Unis apparaissaient. "L'économie mondiale est peut-être sur le chemin de la reprise, mais il n'y a pas une très grande marge de manoeuvre et pas de place pour les erreurs de politique", a-t-elle indiqué.

"Grâce à ces efforts collectifs, l'économie mondiale a évité le pire et nous avons des raisons d'être plus optimistes. Mais l'optimisme ne doit pas nous bercer dans l'illusion de la sécurité. Il y a encore des vulnérabilités économiques et financières majeures que nous devons affronter", a déclaré Christine Lagarde. Elle a cité trois risques majeurs pesant sur l'économie mondiale. Le premier : la fragilité persistante des systèmes financiers, plombés par des niveaux élevés d'endettement privé et public. Elle a estimé que les besoins de financement du secteur public et des banques de la zone euro représentaient environ 23% du produit intérieur brut (PIB).
"Deuxièmement, la hausse du prix du pétrole est en train de devenir une menace pour la croissance mondiale. Et, troisièmement, il y a un risque croissant que l'activité des économies émergentes ralentisse à moyen terme", a-t-elle ajouté.

Poursuivre les réformes pour assainir les finances publiques

Elle a répété que les économies développées devaient poursuivre leurs mesures de soutien macroéconomique et viser une politique budgétaire équilibrée, combinée à des réformes financières et institutionnelles, pour réparer les dégâts de la crise et restaurer leur compétitivité. De leur côté, les pays émergents doivent savamment doser leurs politiques macroéconomiques de façon à se protéger des retombées du ralentissement des économies développées tout en évitant les risques de surchauffe, a souligné Christine Lagarde.

Dans un discours distinct également prononcé dimanche, la directrice du FMI a estimé que le yuan pourrait devenir une devise de réserveà l'avenir, soulignant que la Chine devait, pour y parvenir, oeuvrer à un taux de change plus fort et plus flexible. Elle a cité trois priorités pour le pays : soutenir la croissance, orienter l'économie davantage vers la consommation intérieure et moins vers l'exportation, et enfin mieux répartir les richesses. "Nous sommes tous interconnectés, et tous affectés par les politiques des uns et des autres. Nous devons nous préparer ensemble pour le succès. Si nous agissons ensemble, le tout sera plus que la somme des parties", a-t-elle plaidé.