Sarkozy se dit prêt à deux débats télévisés entre les deux tours

Par latribune.fr  |   |  475  mots
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Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle, se dit "prêt à participer à deux débats" entre les deux tours, dans une interview au Journal du Dimanche. Il estime par ailleurs que son rival François Hollande est "l'otage" de Jean-Luc Mélenchon.

 "Si les Français me choisissent, je participerai évidemment au débat. C'est un moment solennel qui fait toujours ressortir la vérité des personnalités et des projets", dit le président Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle. Mais il ajoute: "Si chacun en était d'accord, je serais même prêt à participer à deux débats. Ainsi aucun sujet ne sera laissé dans l'ombre".

Interrogé sur un risque d'abstention record, Nicolas Sarkozy répond "ne croire nullement qu'il y ait un désintérêt pour cette campagne". "Les salles sont pleines, les audiences télévisées et radio sont bonnes. Pour ma part, je dirais même que la mobilisation est plus forte que ce que j'ai connu, lors de la précédente campagne". "Je sens monter la vague..." poursuit-il.

Nicolas Sarkozy estime que François Hollande est "l'otage de M. Mélenchon"

Dans cette même interview, Nicolas Sarkozy estime par ailleurs que son rival socialiste Français Hollande "est aujourd'hui l'otage de M. Mélenchon après avoir été celui d'Eva Joly et des factions du Parti socialiste", alors que lui, "veut parler au peuple français dans son ensemble". Le président-candidat demande "quel prix" le candidat PS "devra-t-il payer au deuxième tour pour les (la gauche, ndlr) rassembler?".

"Dimanche prochain, sur la place de la Concorde, promet M. Sarkozy, il y aura des milliers et des milliers de Français qui ne sont pas satisfaits de ce qu'ils entendent dans les médias, qui ne se reconnaissent pas dans le discours d'une partie des élites, qui veulent qu'on débatte des vrais sujets et qu'on leur apporte des réponses concrètes: sur l'immigration, qui peut être un atout mais aussi un problème, sur la démocratie, qui ne peut pas s'accommoder de propos faisant l'apologie du terrorisme, sur le travail, qui doit être mieux récompensé que l'assistanat".

Parler à tous les Français

Le chef de l'Etat dit vouloir "parler au peuple français dans son ensemble et dans sa diversité". "Je ne découpe pas l'électorat en tranches: la gauche, la droite, le centre... L'enjeu est vraiment historique", poursuit-il, estimant qu'à l'inverse "M. Hollande ne parle qu'à la gauche, dont il estime qu'il est légitime qu'elle ait le pouvoir".

"La conception qui est la mienne de l'ouverture, me fait un devoir de parler à tous les Français, notamment à cette majorité silencieuse qui a si peu la parole en temps normal et qui a souvent l'impression de ne pas être entendue", fait-il valoir.

Assurant vouloir "réconcilier la France du oui avec celle du non", Nicolas Sarkozy dit vouloir "parler aussi à ces Français modérés qui se reconnaissent dans le centre". "On ne voit pas ce qu'ils pourraient avoir en commun avec les partisans de M. Mélenchon", ajoute-t-il.