Les taxes foncières explosent en France

Par latribune.fr  |   |  425  mots
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Que ce soit dans les grandes villes ou les agglomérations plus modestes, les taxes foncières ont grimpé à des rythmes bien supérieurs à l'inflation depuis 2006. Sur la seule année 2011, elles ont augmenté par exemple de 54,5% à Amiens...

L'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), qui regroupe les propriétaires-bailleurs, publie ce matin son baromètre des taxes foncières. Forte d'un constat est assez alarmant, l'UNPI demande aux collectivités locales un "blocage" des augmentations de taux. Les hausses atteignent en effet plus de 2 fois l'inflation entre 2006 et 2011. "Sur l'ensemble de la France, la taxe foncière a augmenté en moyenne de 20,94% entre 2006 et 2011 alors que l'inflation a seulement progressé de 8,2% pendant cette période", indique Jean Perrin, le président de l'UNPI, dans cette étude annuelle présentée mercredi. Le rythme de croissance de la taxe foncière reste donc plus rapide que celui de l'inflation, même si ce différentiel s'est un peu aplani depuis la précédente étude quinquénale : en décembre dernier, l'Observatoire de la taxe foncière de l'Unpi constatait que cette taxe avait progressé trois fois plus vite que l'inflation sur la période 2005-2010.

Dans l'étude publiée ce mercredi sur la période 2006-2011, deux communes corses s'affichent dans le trio de tête des hausses de taxe foncière les plus fortes:

? Verdese (+129,43%, Haute-Corse)

? Aghione (+116,15%, Haute-Corse)

? Villers-Adam (+99,95%, Val d'Oise)

Des progressions sans commune mesure avec les niveaux de hausse les moins vifs, qui avoisinent 10% dans les trois villes les mieux loties en la matière:

? Fort-de-France (+8,48%, Martinique)

? Aix-en-Provence (+10,44%, Bouches-du-Rhône)

? Reims (+10,49%, Marne)

Le cas particulier de Paris: la plus forte progression parmi les grandes villes, mais l'une des plus faibles en taux cumulés en 2011

Parmi les 50 communes les plus peuplées de France, c'est à Paris que l'augmentation a été la plus forte (+67,90%) à cause de la création d'un taux départemental.

Mais en 2011, les taux cumulés (qui regroupent taux régional, taux départemental et taux communal) de la capitale (13,5%) restaient néanmoins parmi les plus bas des grandes villes. Dans les quatre autres grandes métropoles, la hausse est de 15,11% à Lyon, 15,34% à Marseille, 18,42% à Toulouse et 23,26% à Nice.

Des taux hors normes pour Caen et Angers

En 2011, Courbevoie (Hauts-de-Seine), restait, grâce au quartier d'affaires de La Défense, la ville où les taux cumulés de la taxe foncière restaient les moins élevés (12,09%) devant Paris (13,50%), Boulogne-Billancourt (14,44%) et Nanterre (18,77%). Par contre c'est à Amiens qu'ont été constatés les taux les plus élevés (54,49%) devant Grenoble (54,00%), Caen (53,01%) et Angers (52,90%)

Tous les résultats concernant plus de 36.000 communes sont publiés sur le site internet de L'Unpi.

 

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