Valérie Pécresse devant les syndicats et les présidents d'université

Par latribune.fr  |   |  392  mots
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a reçu ce vendredi les présidents d'universités et certaines organisations syndicales à une réunion de concertation sur le statut des enseignants-chercheurs. Hier, jeudi, entre 17.000 et 33.000 manifestants ont de nouveau défilé contre les réformes de l'enseignement.

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, avec la médiatrice Claire Bazy-Malaurie, a reçu les présidents d'universités et les syndicats d'enseignants ce vendredi pour retravailler le statut des enseignants-chercheurs, l'un des points du conflit dans les universités en France.

Cette rencontre sera suivie d'autres réunions destinées "à poursuivre l'avancée vers le cadrage du texte réécrit", a indiqué la Conférence des présidents d'université dans un communiqué.

Concernant le fameux décret à l'origine de la contestation, qui vient en application de la loi sur l'autonomie des universités du 10 août 2007, le Premier ministre François Fillon a affirmé mercredi qu'il serait "entièrement réécrit", une manière d'enterrer le texte envoyé au Conseil d'Etat par la ministre de l'Enseignement supérieur. Prenant la main sur le dossier après trois semaines de conflit, François Fillon a également promis mercredi qu'aucune suppression d'emplois d'enseignant-chercheur n'interviendrait en 2010 et 2011 et que les postes supprimés en 2009 (au nombre de 900) seront compensés.

Tout en prenant acte de ce premier pas, les syndicats et collectifs engagés dans le conflit estiment que le gouvernement est encore très loin des demandes, notamment sur le démentèlement des instituts de recherche et la réforme de la formation des enseignants.

Les critiques du président Nicolas Sarkozy sur le monde de la recherche le 22 janvier sont encore dans les mémoires et nombre d'organisations voudraient contraindre le gouvernement à une négociation en bonne et due forme.

De plus, la Coordination nationale des universités demande désormais l'abrogation de la loi sur l'autonomie des universités, une exigence rejetée par Valérie Précesse.

Jeudi, entre 17.000 enseignants-chercheurs et étudiants, selon la police, et 33.000, selon les organisateurs, ont a nouveau défilé hier dans toute la France;

Les manifestants étaient entre 3.800 (police) et 10.000-12.000 (organisateurs) à Paris, entre 2.800 et 7.000 à Toulouse, entre 2.500 et 4.000 à Lyon. Des manifestations ont eu lieu également à  Grenoble, Rennes, Nantes, Caen, Montpellier, Strasbourg, Lille, et, dans une moindre mesure, à Besançon, à Metz, au Mans.

Malgré quelques signes d'essouflement du mouvement, les syndicats et collectifs ont pour la plupart maintenu leurs appels à manifester les 5 et 10 mars. En outre, sept fédérations de l'Education appellent à la grève le 19 mars, à l'occasion de la prochaine journée d'action interprofessionnelle.