Le taux de chômage en France grimpe à 8,2% au quatrième trimestre

Par latribune.fr  |   |  377  mots
La tendance à une forte poussée du chômage en France se confirme avec une nouvelle hausse du taux de chômage pour le dernier trimestre 2008. Il atteint 8,2% avec les DOM (7,8% pour la métropole), soit beaucoup plus que ce que prévoyaient les analystes.

Après le chiffre record du nombre de demandeurs d'emploi supplémentaires en janvier (90.200), le taux de chômage, annoncé désormais tous les trois mois et publié ce jeudi, confirme la tendance d'une flambée du chômage en France. Au quatrième trimestre, il a atteint 7,8% (8,2% DOM inclus), soit une hausse de 0,6 point par rapport au troisième trimestre (7,6%). (retrouvez le résultat de l'enquête de l'INSEE).

Cette progression est beaucoup plus importante que prévu. Selon le consensus Bloomberg, les analystes tablaient en effet sur un taux de chômage français de 7,9% au quatrième trimestre. A 8,2%, c'est son plus haut niveau depuis le troisième trimestre 2007.

Au sens du Bureau international du travail (BIT), cela correspond à près de 2,2 millions de chômeurs (2.197.000). Toutes les catégories d'âge et de sexe sont concernées par cette remontée du chômage, mais dans des proportions variables.

Les jeunes sont les plus touchés. Pour les moins de 25 ans en métropole, le chômage a crû fortement, de 2,1 points à 20,4% en moyenne au quatrième trimestre (contre 18,3% au 4ème trimestre 2007). Cela reste presque trois fois supérieur à celui des 25-49 ans. Fin 2008, il y avait 543.000 jeunes actifs au chômage en France métropolitaine. Si l'on prend aussi en compte les Dom, le chômage des jeunes a grimpé à 21,2% au dernier trimestre 2008 (19% au quatrième trimestre 2007).

Le chômage a aussi augmenté, beaucoup plus faiblement, pour les 25-49 ans, à 7% en moyenne en métropole au quatrième trimestre, soit 1,301 million de personnes (6,9% au 4ème trimestre 2007), et à 7,4% avec les DOM. Pour les plus de 49 ans, le taux de chômage est resté stable sur un an à 5%, correspondant à 353.000 personnes.

Par ailleurs, toujours dans l'actualité macroéconomique française, le mouvement de baisse des prix producteurs s'est accentué en janvier avec un recul de 2%, après des baisses de 1,4% en décembre et de 2% en novembre.

L'Insee souligne que la baisse a été amplifiée par l'entrée en vigueur, en janvier, de certaines mesures de la loi de modernisation de l'économie (LME) qui entraînent comptablement une baisse des prix de vente à la grande distribution des produits agro-alimentaires et des biens de consommation, en compensation de la disparition des marges arrières.