Les ménages français consomment nettement moins, les industriels n'ont pas le moral

Par latribune.fr  |   |  394  mots
En février, la consommation des ménages a reculé de 2%. Et le moral des industriels est resté inchangé en mars par rapport à février, son plus bas niveau depuis la création de cet indicateur, la conjoncture industrielle restant "très dégradée", selon l'Insee.

Mauvais mois de février pour les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés. Elles ont reculé de 2% en février, après avoir rebondi de 1,7% en janvier (révisé de -0,1 point), en données corrigées (CVS), a annoncé ce mardi l'Insee.

Dans le seul champ "commerce" (commerce de détail), les dépenses ont baissé de 3,2% (après une hausse de 1,9% en janvier, révisé de -0,1 point), selon l'Insee. Au mois de février, les dépenses de consommation en biens durables se sont repliées (-0,5% après +2,5% au mois de janvier) sous l'effet de la contraction des dépenses en biens d'équipement du logement (-1,2% en février après +2,7%), souligne l'Insee.

Les achats des ménages en automobiles ont également ralenti nettement (+0,2% après +2,6%). De même, sur le mois, les dépenses de consommation en textile-cuir ont diminué très fortement après une hausse prononcée au mois de janvier (-8,7% après +4,3%). Enfin, les dépenses de consommation en autres produits manufacturés ont diminué de 0,3%, après avoir progressé de 0,1% en janvier.

Cela ne va guère mieux du côté des industriels français. Leur moral est resté inchangé en mars par rapport à février, à 68 points, son plus bas niveau depuis la création de cet indicateur, la conjoncture industrielle restant "très dégradée", a indiqué aussi mardi l'Insee. "Selon les chefs d'entreprise interrogés en mars, la conjoncture industrielle est restée très dégradée: l'indicateur synthétique du climat des affaires se maintient à son minimum historique", commente l'Institut de la statistique.

"Les entrepreneurs de l'industrie manufacturière estiment que la baisse de leur activité passée s'est encore accentuée", observe l'Insee. "Les stocks de produits finis demeurent bien supérieurs à leur niveau moyen de longue période. Les carnets de commandes, globaux comme étrangers, se dégarnissent de nouveau et sont considérés comme particulièrement peu étoffés".

"Au vu des perspectives personnelles de production, toujours très basses, le recul de l'activité serait de nouveau sensible au cours des prochains mois", souligne l'institut. En revanche, "les perspectives générales, qui représentent l'opinion des industriels sur l'activité de l'industrie dans son ensemble, s'améliorent quelque peu, après une baisse continue ces derniers mois".