Eric Woerth chiffre à 30 milliards d'euros le coût de la fraude fiscale et sociale en France

Par latribune.fr  |   |  247  mots
La fraude fiscale et celle qui touche les dispositifs sociaux ont un coût estimé pour les finances publiques de 30 milliards d'euros par an, selon le ministre du Budget, Eric Woerth, qui devait réunir dans la journée 600 contrôleurs à Bercy.

"La fraude, on a un peu de mal à la mesurer parce qu'elle n'est par définition pas révélée, mais selon les derniers rapports, c'est de l'ordre de 30 milliards d'euros pour la fraude fiscale et la fraude sociale", a déclaré Eric Woerth sur I-télé ce mardi matin. Le ministre du Budget a donc décidé de réunir dans la journée, "pour la première fois" à Bercy, des contrôleurs travaillant dans les domaines social et fiscal, pour "leur dire qu'ils vont travailler ensemble", qu'ils doivent "communiquer d'un service à l'autre" leurs informations et "se concentrer sur les fraudes importantes".

Quelque 600 contrôleurs sur les 23.000 chargés d'effecteur des contrôles dans les différentes administrations doivent assister à cette rencontre.

Interrogé sur des informations parues dans la presse sur la dissimulation présumée dans les paradis fiscaux de plusieurs centaines de millions par les sociétés du CAC 40, Eric Woerth a répondu vouloir travailler dans toutes les directions, sans se concentrer particulièrement sur ces entreprises: "le CAC 40 n'est pas nécessairement un endroit "fraudogène", je ne vais pas faire haro sur les patrons, ce qui m'intéresse c'est la fraude dans son ensemble", a-t-il dit.

Eric Woerth a cité la fraude aux Urssaf (cotisations patronales et salariales), à l'assurance maladie, aux caisses d'allocations familiales, "ceux qui touchent (...) un RMI sur la base de fausses déclarations", "jusqu'à l'entreprise éphémère qui se crée pour frauder la TVA".